Ituri: faible taux de scolarisation au primaire et secondaire à Djugu

Des élèves sur une des avenues de Kinshasa le 5/9/2011, lors de la rentrée scolaire 2011-2012. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les taux de fréquentation scolaire ont été de 21% au niveau primaire et 14% au secondaire au cours de l’année scolaire 2014-2015, en territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri. Ces chiffres ont été publiés dimanche à Bunia par le chef de Division intérimaire de l’Enseignement primaire et secondaire en Ituri, Jean Donatien Unyay, à la clôture d’un atelier de planification de la distribution de fournitures scolaires dans une centaine d’écoles primaires de ce territoire pour l’année scolaire  2015-2016.

Selon les résultats des enquêtes menées par la Division de l’Enseignement primaire et secondaire (EPSP) en Ituri, le territoire de Djugu est l’entité la plus peuplée de la province de l’Ituri avec environ 2 800 000 habitants mais avec un faible taux de scolarisation.
Le territoire de Djugu, indique le chef de Division intérimaire de l’EPSP en Ituri, compte environ 440 écoles primaires et 139 écoles secondaires officielles et conventionnées sans compter les écoles privées.

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Pour encourager la scolarisation des enfants, l’Unicef s’engage à distribuer de kits scolaires à 427 écoles primaires au cours de l’année scolaire 2015-2016.

Le chef de division intérimaire de l’EPSP en Ituri demande aux parents de faire inscrire massivement leurs enfants à l’école.
«Nous voulons, avec cette campagne, atteindre le maximum d’enfants. Les parents sont appelés à inscrire leurs enfants à l’école surtout ceux de six à sept ans», a poursuivi Jean Donatien Unyay.
De son côté, la société civile de Djugu attribue le faible taux de scolarisation à la pauvreté et aux activités minières et de pêche qui attirent les enfants.
 «Le territoire de Djugu a été sinistré par des guerres et les parents sont pauvres. Avec l’exploitation artisanale de l’or, l’encadrement des enfants pose problème. A l’âge de 10 à 13 ans, les enfants sont tentés d’aller dans des carrières», a indiqué le délégué de la société civile locale, Kpando Walo.
Les autorités scolaires fustigent également les mariages précoces qui entravent la scolarisation des filles dans cette contrée.