RDC: la province du Maniema totalise 27 ans d'existence

Une vue du centre ville de Kindu, chef-lieu de la province du Maniema (RDC). Ph. Panoramio.com

La province du Maniema a totalisé 27 ans d’existence jeudi 22 juillet. Cela fait donc vingt-sept ans depuis le deuxième découpage survenu en RDC en 1988, après un premier de 1962 à 1966. Le Maniema a beaucoup évolué depuis son érection en province mais il reste encore beaucoup d’efforts à fournir pour développer cette province, selon des observateurs.

En 27 ans d’existence, la province a connu dix-huit gouverneurs dont une femme, Gertrude Kitembo.

En 1988 lors de l’érection de la province du Maniema, la ville de Kindu, sa capitale provinciale, ressemblait à un archipel de maisons entouré par un océan de forêt.

Les routes n’étaient pas asphaltées et il n’existait pas d’établissements d’enseignement supérieur, ni aucun bâtiment appartenant aux services de l’Etat.

Vingt-sept ans après, elle est devenue une véritable ville, malgré la desserte irrégulière en courant électrique et en eau potable.

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Les espaces inabritées continuent à disparaître et les grandes artères ont été asphaltées.

Des maisons modernes, appartenant à des privés mais également à l’Etat naissent chaque jour.

Presque tous les services étatiques ainsi que  les régies financières possèdent leurs propres bâtiments.

Catherine Aziza Sadiki, ancienne vice-gouverneur du Maniema pendant la transition, témoigne de cette métamorphose :

«Dans le temps, la justice était loin des justiciables. Mais aujourd’hui, quand vous avez un dossier, vous pouvez le traiter ici. Quand on a découpé la province, on ne pouvait pas prendre une maison de Bukavu, l’amener ici. Mais aujourd’hui, l’Etat même a déjà ses bâtiments. Il y a des institutions supérieures qui sont déjà à Kindu. Nous-mêmes, nous sommes les fruits des instituts supérieurs de Kindu».

Malgré cette évolution à Kindu, la province en elle-même a périclité du point de vue économique.

Les huileries et scieries, ainsi que les usines industrielles ont disparu, parmi lesquelles la Sominki et la SNCC.

Les routes sont très fortement dégradées, même si certaines sont en pleine réhabilitation.

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