RDC: l'opposition nationaliste pour un dialogue sous la médiation congolaise

Le député national Steve Mbikayi, président du parti travailliste au sortir d’une audience le 5/06/2015 au palais de la nation à Kinshasa dans le cadre des consultations organisées par le Président Joseph Kabila en vue du dialogue avec les forces vives de la RDC. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’opposition nationaliste plaide pour la tenue d’un dialogue sous la médiation congolaise. Le porte-parole de ce courant politique, Steve Mbikayi, l’a dit dans un mémorandum adressé, mercredi 5 août, au patron de la Monusco, Martin Kobler.

«Nous, nous sommes pour un dialogue des Congolais par les Congolais et modéré par des Congolais», a-t-il souligné.
Dans ce mémorandum, Steve Mbikayi appelle le Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC à réunir les trois tendances qui se dégagent autour de ce dialogue politique.
La première tendance veut un dialogue sous les auspices congolais, la deuxième pour un dialogue sous une médiation étrangère et la troisième s’oppose à la tenue d’un dialogue politique.
«Comme nous, nous voulons un dialogue des Congolais par des Congolais et que les autres écoutent plus le monde extérieur et comme la Monusco est là pour prévenir les conflits au Congo et pour la paix. Nous pensons qu’elle peut convaincre ceux des Congolais pour qu’ils comprennent que l’accord-cadre ne parle pas de la médiation internationale encore moins d’une modération internationale», a poursuivi Steve Mbikayi.
Il a par ailleurs précisé que l’Accord d’Addis-Abeba et la Résolution 2098 ne parlent pas d’une médiation, encore moins d’une médiation internationale au cours d’un dialogue.
En juin dernier, la Monusco s’était dit prête à offrir ses bons offices pour la médiation du dialogue que prône le président Kabila avec les forces politiques et sociales de la RDC, si les différentes parties lui en faisaient la demande.
De leur côté, plusieurs partis de l’opposition avaient manifesté leur refus à la tenue de ce dialogue dont le MLC .
Pour sa secrétaire générale, Eve Bazaiba, la plupart des résolutions des concertations nationales ne sont pas appliquées à ce jour. Ce qui lui faisait dire que le dialogue souhaité n’apportera rien de nouveau.
Elle avait plutôt préconisé que le pays aille tout droit aux élections.