Kinshasa : une maffia organisée au sein la DGRAD pour détourner les recettes de l’Etat

Billets de dollars

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Grosse méfiance des milieux financiers envers la direction des recettes administratives domaniales et de participation, DGRAD. Plusieurs entreprises y compris celles de l’Etat dénoncent l’existence de circuits parallèles au sein de cette régie financière, indique radiookapi.net

Des hauts responsables de plusieurs sociétés étatiques affirment qu’une véritable maffia va de la DGRAD jusqu’aux banques agréées où sont payées les différentes taxes.
Ces responsables affirment qu’il faut être bien malin pour distinguer les vrais documents des faux issus des circuits parallèles de cette régie financière. La justice s’est déjà intéressée à ce dossier, mais sans grand succès.
Un directeur général d’une structure de l’Etat affirme que quand bien même les contribuables versent l’argent des taxes dans une banque sur base d’une note de perception émise par la DGRD, il ne parvient toujours pas à savoir quelles sont les sommes qui entrent effectivement dans les caisses de l’Etat.
Selon lui, des agents de la GDRAD ont des complices dans les banques agrées. Sur des signes qu’ils sont seuls capables de déchiffrer, ces banquiers savent à l’avance comment sera reparti l’argent qui vient d’être versé à la caisse. Une partie va dans la caisse de l’Etat, une autre va dans les poches des individus. Ce fonctionnaire a tenté plusieurs fois de remonter la filière avec l’aide d’un ancien procureur général de la république qui s’était saisi du dossier. Les enquêtes n’ont jamais abouti.

La colère de ce cadre de l’Etat est partagée par plusieurs de ses collegues. Ils trouvent anormal que leurs entités récoltent les taxes et des agents de la DGRAD les détournent par des méthodes savamment montées.
Du côté de la DGRAD, on indique que toutes les procédures sont respectées en matières de perception de l’argent de l’Etat. Ce que rejette la majorité des responsables des entreprises qui se sont entretenues avec radiookapi.net. Ils en veulent pour preuve, ce qu ils appellent l’enrichissement illicite de plusieurs cadres de la DGRAD.