L’Etat congolais va céder 41% des actions qu’elle détient à la CINAT

CINAT ©congoindependant.comUn preneur, dont l’identité n’est pas encore dévoilée, est déjà sélectionné et la transaction est en cours, selon des sources du Comité de pilotage pour la réforme des entreprises publiques, Copirep. Cette opération est exécutée dans le cadre du processus de désengagement de l’Etat congolais des entreprises publiques. Un processus lancé depuis 8 mois.

En 2008, une cellule de l’Assemblée nationale avait proposé le groupe français Lafarge pour récupérer les actions de l’Etat congolais à la CINAT. Si cela se confirme, il restera à discuter sur la valeur même de la société et fixer les actions.

Le nouveau venu devrait apporter des équipements de pointe afin de relancer la cimenterie. Mais déjà, dans une motion déposée au parlement, le député Clément Kanku s’inquiète sur l’opportunité de vendre une partie de la CINAT au moment où les travaux de reconstruction du pays exigent plus de ciment et que l’Etat ferait de bonnes affaires lui-même en réhabilitant la société.

Un responsable du Copirep pense pourtant le contraire. Selon lui, la cession des actions devrait se réaliser rapidement compte tenu du tableau rouge que présente la CINAT. Le tableau qu’il brosse de la CINAT est plutôt sombre: 42 millions USD de dette, matériel vétuste et inadapté à la demande actuelle sur le marché. Et la solution, d’après ce responsable du Copirep consisterait en un financement d’environs 70 millions USD, somme que l’Etat congolais ne sait pas rendre disponible pour l’instant.

Le désengagement de l’Etat congolais consiste soit à réduire ou se retirer du capital social et de la gestion proprement dite de ces entreprises, soit encore de cogérer l’entreprise avec un privé. Ce processus est en marche à l’Onatra, à la SNCC et à la RVA. Des contrats de gestion sont en préparation à la Regideso et à la Snel.