Grands Lacs: vers la certification des «minerais du sang»


Une mine de coltan dans l'Est de la RD Congo

Les experts des dix pays des Grands Lacs sont réunis au Burundi pour étudier et jeter les bases d’un mécanisme de certification des produits miniers de la région. Objectif : combattre le circuit des minerais dits « du sang » et améliorer les conditions de vie des populations locales grâce aux ressources minières.

Coltan, cassitérite et wolframite sont les principales matières extraites dans la région des Grands Lacs.

Les récents rapports d’ONG et d’experts de l’ONU ont démontré que ces minerais servent à financer les activités des groupes armés dans l’est de la RD Congo.

La certification pourra être assurée sur place par le secrétariat de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, contrairement au processus de Kimberley. Le centre de certification du diamant se trouve, lui, à Londres.

Avantage de la certification sur place : les entreprises occidentales impliquées dans la commercialisation de ces produits seraient incitées à implanter des usines de traitement dans les pays producteurs, ce qui serait source d’emplois.

Les experts des pays des Grands Lacs réunis à Bujumbura rendront leurs conclusions jeudi. Les chefs d’Etat les valideront lors d’une session extraordinaire prévue avant la fin de l’année.