Baisse des activités douanières aux ports de Matadi et Boma


La multiplicité des taxes baissent les recettes douanières au port de Matadi

La multiplicité des services et la hausse des taxes de dédouanement sont à l’origine de cette situation, d’après certains opérateurs économiques. Conséquence: les opérateurs économiques affichent un manquent d’intérêt pour ces ports, la baisse de recettes au niveau des régies financières et le chômage des jeunes dockers.

Que faire pour rendre les ports de Boma et Matadi compétitifs ? La question a été débattue lundi soir au cours de l’émission «Dialogue entre Congolais » de Radio Okapi.

Pour le directeur chef de Département du port maritime de Matadi, il faut aménager les infrastructures du port national et le doter  des  équipements adéquats. Tito Umba Di Malanda explique :

«La compétition en matière portuaire est liée à la logistique. Les infrastructures du port de Matadi doivent être aménagées. Ce port doit être doté des équipements adéquats. En dehors de cela, il faut avoir la passe divagante. Quand nous n’avons pas une bonne profondeur au niveau de la passe divagante, les bateaux auront de la difficulté pour arriver jusqu’à Matadi.»

Selon Tito Umba, ce matériel permet le passage de grands bateaux.

« Le port de Matadi peut être compétitif si ces conditions sont réunies», a-t-il précisé.

Réduire le nombre des services

Le député national Fabrice Puela, élu de Matadi, estime que  le  secours  doit venir  du  gouvernement  pour  hausser le niveau d’activités portuaires. Il plaide pour la réduction des services dans les deux ports. Le député Puela explique:

« Premièrement, il faut que le gouvernement dote la RVM (Régie des voies maritimes) des moyens nécessaires pour assurer la navigabilité de notre bief maritime. Deuxièmement, il est important d’appliquer le décret 036 du 28 avril délimitant à 4 le nombre des services habilités à prester aux frontières, c’est-à-dire la douane, la quarantaine végétale et animale, la DGM (Direction générale des migrations) et les concessions de l’Onatra au lieu d’une vingtaine de services observées actuellement dans ces ports.»

Le député Puela propose également l’abrogation de la double taxation, la construction d’un port en eau profonde ainsi que la réduction du taux de douane.

Intervenant dans la même émission, l’analyste socioéconomique Taty  Nsungadi estime aussi que la réduction des services  et la  modernisation de l’outil de travail peuvent relancer les activités des ports de Matadi et Boma.