Cinquième jour de suspension des vols commerciaux entre Goma et Walikale


La suspension des vols commerciaux entraine la hausse des prix ©truckblog.fr

La suspension des vols commerciaux entre Goma et Walikale, au Nord-Kivu, totalise cinq jours ce vendredi 30 juillet. Les exploitants aériens réclament la libération du membre d’équipage d’un avion commercial, enlevé depuis bientôt une semaine, par des éléments armés à Wakilale.

Le président de la corporation des aviateurs de la ligne Goma-Walikale demande au gouvernement de s’impliquer pour qu’une solution soit trouvée, car dit-il, cette situation provoque déjà des conséquences sur le plan économique, dans le territoire de Walikale.

La même source ajoute que leurs activités resteront suspendues jusqu’à la libération de leur collègue.

Déjà sur le terrain, la suspension des vols commerciaux reste un calvaire non seulement pour l’Etat congolais mais aussi pour la population de Walikale qui s’approvisionne, à Goma, par voie aérienne, en produits de première nécessité et manufacturés.

D’après les aviateurs, on compte au moins vingt rotations par jour entre Goma et Walikale.

Par rotation, indique le président de la corporation des aviateurs de la ligne Goma-Walikale, chaque avion paye deux mille cinq cents dollars à la Régie des voies ariennes.

Les quinze mille autres dollars sont versés aux différents services étatiques pour les taxes.

Durant cette période de suspension, tous ces avions doivent encore payer quatre cents dollars de stationnement, indique toujours la même source.

Hausse des prix

Sur le terrain, les conséquences se font déjà sentir.

Du côté des habitants de Walikale, ils se plaignent de la hausse du prix de certains produits sur le marché.

Le cas du pétrole dont le prix d’un litre est passé de mille à mille cinq cents francs congolais. La mesure du sel est revue de deux cent cinquante à trois cent cinquante francs congolais.

Plusieurs commerçants de Walikale se plaignent aussi de voir leurs marchandises restées bloquer à Goma à cause de cette suspension.

Des pertes dans les fonds de roulement sont déjà enregistrées, affirment-ils.