Désoxydation du diamant: Diablanc tente de rassurer les opérateurs miniers


Un diamant

«Il n’y a pas à craindre pour les colis de diamant déposés au laboratoire de Diablanc pour nettoyage. Aucun diamant qui entre ne peut y perdre sa valeur. Diablanc fait usage des matériels de la grande technologie», a rassuré mercredi 18 août  le directeur général adjoint de  cette entreprise. Une déclaration qui fait suite aux propos du secrétariat technique du comité professionnel des matières précieuses qui refuse de désoxyder leurs diamants chez Diablanc.

Tout diamant produit en RDC doit être désoxydé, c’est-à-dire lavé de ses impuretés avant exportation.

Cette décision prise par le ministre des Mines au mois de juin 2010 est contestée par beaucoup de diamantaires.

Ces derniers ne veulent pas confier leurs diamants à Diablanc, l’unique laboratoire privé du secteur en RDC et installé à Kinshasa.

D’une part, ils craignent pour la sécurité de leurs produits.

D’autre part, ils estiment que débourser deux dollars comme frais à payer sur chaque carat de diamant est exorbitant.

Diablanc rassure

L’entreprise Diablanc est sortie de son silence mercredi.

Le diamant désoxydé gagne en valeur et en qualité.

« Les négociants et exportateurs du diamant congolais le savent, mais veulent tout simplement maintenir les creuseurs et l’Etat dans l’ignorance pour se faire de grosses fortunes », affirme un responsable cette société.

Faustin Kalend, Directeur général adjoint de Diablanc, déclare :

« Je rassure les creuseurs et les négociants qu’en passant chez Diablanc, ils vont se faire de l’argent en plus. Les négociants qui sont passés ici n’ont eu que de bons résultats.»

Exporter le diamant désoxydé profiterait aux creuseurs et au pays, à en croire Diablanc.

Mais les opérateurs miniers ne partagent pas cet avis. Peut-on espérer une entente de deux parties?

Des rebondissements sont prévisibles dans ce dossier, soutiennent les observateurs.