Tshikapa: les prix des produits pétroliers en hausse

Depuis deux jours, le litre d’essence au marché noir par les revendeurs informels communément appelés « Kadhafi » est passé du simple au double. Il se vend à 3.000 francs congolais contre 1.500. Cela fait suite à la décision des tenanciers des dépôts des produits pétroliers de fermer leurs commerces.

Tout est parti du refus de la mairie de Tshikapa  de négocier avec les dépositaires des carburants sur le délai leur accordé de délocaliser les dépôts.

Ils en avaient pour trente jours. Période qui est arrivée à  terme depuis le 19 août dernier.

Jacques Munende, président de l’Association des Kadhafi de la ville de Tshikapa explique  que  son association ne s’oppose pas à la décision de  délocalisation des dépôts de carburants. Elle sollicite seulement du maire de Tshikapa un délai de grâce.

Par ailleurs, la même organisation estime que l’endroit qui leur est indiqué par la mairie, sur l’axe Tshikapa-Kamonya, est caractérisé par l’insécurité. Elle souhaite ainsi  obtenir un autre site, au niveau de l’ancien cimetière de Tshikapa.

Mais le maire de la ville ne veut rien entendre. Pour lui, la décision de l’autorité ne doit pas être négociée. D’après l’autorité urbaine de la ville diamantifère l’objectif de sa mesure est d’éviter les incendies qui se multiplient sur le site actuel où se trouvent les dépôts des produits pétroliers.

Le dernier  cas en date, rappelle le maire, est celui qui a coûté la vie à trois personnes et causé des dégâts matériels considérables dans la nuit du 08 au 09 juillet 2010.

Et au moment où l’autorité de Tshikapa et les professionnels des produits pétroliers ne parlent pas le même langage, les prix, eux, ont pris l’ascenseur.