Aéroport de N’djili: les vols internationaux retardés d’au moins 30 minutes


Un avion à l'aéroport de N'djili

Tous les vols internationaux ont été retardés d’au moins trente minutes à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa. Ce retard a été imposé expressément, selon les compagnies aériennes, par la Régie des voies aériennes, RVA,  pour les contraindre à incorporer la taxe IDEF dans le billet d’avion. Le retard a eu des conséquences néfastes sur les passagers, selon certaines compagnies internationales.

Alix Likaso, chef d’escale de permanence d’Air France à Kinshasa, l’avoue à Radio Okapi :

Au niveau de la RVA, il a été décidé, je sais, il y a trois ou quatre jours, que toutes les compagnies aériennes internationales au départ de N’djili, vont devoir connaître un retard de 30 minutes à une heure du temps parce qu’elles ont refusé que l’IDEF soit incorporé dans le billet de passager. Alors, nous, on n’a pas eu le vol samedi, on a eu seulement le vol hier dimanche. Mais avant nous, il parait que Ethiopian, Kenya Airways, Centrafricana et d’autres compagnies internationales ont été clouées au sol, elles ont connu un retard de 30 minutes à une heure du temps. Par rapport à nous même, Air France, hier on a connu un retard de 40’ à peu près.

Alix Likaso estime que ce retard a des conséquences sur les passagers :

Du coup, ce retard a a causé des préjudices aujourd’hui aux passagers au départ de Roissy qui avaient des correspondances à faire. Donc, ça eu des incidences par rapport aux passagers, par rapport à leurs correspondances. Imaginez que ça doit se répéter une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, cinq fois,  c’est quand même trop, ce n’est pas bon en fait la réaction de la RVA.

A la RVA, on estime que les compagnies aériennes subissent les conséquences de leurs propres turpitudes. Ces compagnies ne veulent pas respecter les consignes du gouvernement d’incorporer la taxe IDEF dans le billet d’avion, selon cette entreprise. Son Administrateur directeur général,  Jean Assice, précise :

Les retards sont dus entièrement aux compagnies aériennes et à leur volonté délibérée de ne pas respecter les consignes du gouvernement. Cela fait plusieurs mois qu’on leur a demandé d’inclure l’IDEF dans le billet d’avion, ce que tous les passagers veulent, ce que tout le monde veut, et ces compagnies sans aucune raison décident de ne pas respecter cette instruction. Donc, la RVA prend les mesures nécessaires pour que ces instructions qui sont dans l’intérêt de la nation soient respectées.

Le ministre de l’Economie aurait-t-il  pris  la  décision de surseoir cette mesure?

A ce sujet, M. Assice répond :

D’économie, non ! Il y avait un directeur de cabinet, je crois que c’était le directeur de cabinet de transports qui avait outrepassé ses droits et envoyé une lettre à la RVA,  mais je pense qu’il ne peut pas être au-dessus du Premier ministre. Lorsque son Excellence monsieur le Premier ministre instruit de mettre l’IDEF dans un billet d’avion, je ne pense pas qu’il appartient à qui ce soit de refuser.