Kinshasa: Global Witness dénonce l’opacité du contrat chinois

Des creuseurs dans une mine artisanale de cassitérites, Sud Kivu, 2006.Des creuseurs dans une mine artisanale de cassitérites, Sud Kivu, 2006.

Des creuseurs dans une mine artisanale de cassitérites, Sud Kivu, 2006.

Dans un nouveau rapport publié mardi 8 mars, l’ONG britannique Global Witness dénonce « l’opacité » dans l’accord signé entre la RDC et le groupement des entreprises chinoises dans le cadre de la reconstruction du pays.

Le gouvernement congolais avait signé en 2007 une convention de collaboration estimée à 9 milliards USD avec ces entreprises chinoises, pour la réhabilitation ou la construction de près de 10.000 kilomètres de routes et de voies ferrées, deux barrages, des hôpitaux, des logements et des écoles à travers le pays contre 10 millions de tonnes de cuivre et des centaines de milliers de tonnes de cobalt.

L’ONG Britannique affirme avoir pris du temps et interviewé beaucoup de personnes pour en venir à ses conclusions.

Pour Daniel Balint-Kurti de Global Witness, trois questions importantes restent sans réponses dans ce contrat :

1. Quelles sont les infrastructures exactes que le Congo va recevoir de la partie Chinoise?

2. Comment seront valorisés les minerais qui seront donnés à la partie chinoise?

3. Comment le Congo va garantir la clause bénéfice de 17 % pour les parties chinoises?

Il s’agit en fait de 19% selon l’article 6 point 6.3 de la convention  de collaboration entre la RDC et le groupement d’entreprises chinoises.

Pour le gouvernement congolais, rien n’a été opaque

Réagissant à la publication de ce rapport, Valery Mukassa, directeur de cabinet au ministère des Mines, a expliqué que le contrat qui lie la RDC et le groupement des entreprises chinoises avait été défendu au parlement et a donc reçu l’aval des élus du peuple congolais.

Il a indiqué par ailleurs que la tarification des minerais se fait par rar rapport au cours de ces minerais à une époque bien définie mais qu’il y a des paramètres qui permettent aux parties de prendre une moyenne qui règle les différentes clauses contractuelles.

« Il n’y a rien qui a été opaque », a-t-il conclu.