Le Comité de régulation de commercialisation et de distribution des produits pétroliers de Kisangani a été dissous, le vendredi 15 avril. La décision a été prise à l’unanimité dans une rencontre, entre le gouverneur de la Province Orientale et les intervenants dans ce secteur.
Il est reproché au comité dissous de ne pas prendre des dispositions conséquentes pour éviter la pénurie de carburant dans la capitale de cette province.
La carence de carburant dans cette ville occasionne non seulement la spéculation des prix de ce produit, mais également la perturbation de certaines activités. Un litre d’essence, vendu à 1326 francs congolais à la pompe, est négocié à 2200 voire 2500 (2.7 USD) chez les revendeurs, communément appelés: «Kadhafi.»
Cette rencontre a réuni les représentants de la Fédération des entreprises du Congo (Fec), les responsables de Services d’entreposage des produits pétroliers (Sep-Congo) et des stations service ainsi que tous les services étatiques et para étatiques intervenant dans ce secteur.
Il a été question de trouver les vraies causes de la situation ainsi qu’une solution palliative, qui permettrait d’éviter les pénuries récurrentes de carburant dans la ville.
Pour les intervenants dans ce secteur, cette situation est consécutive au manque de logistique conséquente de Sep-Congo. Selon eux, cette société s’approvisionne mensuellement à raison de 900 mètres cubes, alors que la demande de la ville est estimée à 120 mètres cube journellement.
A ceci s’ajoutent les demandes des districts ainsi que celles d’une partie de la province du Maniema et de l’Equateur.
Le nouveau comité, qui serait mis sur pied incessamment, devrait donc avoir la mission d’aider le pouvoir dans la gestion de ce secteur. Il a été également envisagé l’approvisionnement en carburant à partir des pays de l’Est de la RDC.
Cependant, les opérateurs économiques sollicitent du gouverneur la réduction de certaines taxes.
En attendant le prochain approvisionnement de la ville par Sep Congo, prévue la semaine prochaine, des dispositions ont été prises pour une gestion rationnelle du maigre stock restant:
- Ne pas vendre du carburant aux «Kadhafi»
- Ne pas livrer plus de 5 litres par moto
- Ne pas livrer plus de 20 litres par véhicule
Les agents de l’Etat seraient affectés dans les stations service pour vérifier l’application de ces mesures.
