Dongo: flambée des prix sur le marché suite aux tensions à Bangui

Une vue de la cité de Dongo le long de la rivière Oubangi dans la province de l’équateur en RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La situation d’insécurité qui prévaut en République centrafricaine (RCA) a des conséquences néfastes sur l’économie de la cité congolaise de Dongo dans le Sud-Ubangui à l’Equateur. La majeure partie de la population de cette cité vit du commerce d’huile de palme qu’elle écoule à Bangui, la capitale Centrafricaine. Ce commerce tourne au ralenti. La production a automatiquement baissé, les producteurs étant découragés. Et il s’observe une flambée de prix de cette denrée de première nécessité sur le marché local.

Le bidon de 25 litres qui se vendait il y a peu à 9 000 francs congolais, se négocie désormais à 13000 francs congolais (14 dollars américains). Et cette flambée de prix ne facilite pas l’écoulement de la marchandise.

De plus, l’échange des produits entre la cité côtière de Dongo et la capitale centrafricaine n’est plus possible, à cause des tensions à Bangui.

«La population vit de ces échanges. C’est un problème pour la population locale. On a même certains Banguisois qui sont venus ici acheter de l’huile, mais ils sont bloqués. Ils ne peuvent pas rentrer à cause de ce qui se passe à Bangui », témoigne un habitant de Dongo.

Si l’écoulement pose déjà assez de problèmes aux commerçants, les producteurs eux n’ont plus du cœur à l’œuvre. «La production est stagnante ces derniers temps. On ne sait plus produire !», confie un coupeur de noix de palme.

Et ce n’est pas tout, les produits manufacturés, que les habitants de Dongo ont l’habitude d’importer de Bangui par la rivière Ubangui deviennent de plus en plus rares sur le marché local. Il en est de même du carburant.

Les commerçants de Dongo n’ont d’autre choix que de se tourner vers le Congo Brazzaville. Pour cela, ils doivent faire face à un long trajet sur la même rivière Ubangi.

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