La grève des transporteurs routiers risque d'asphyxier Kinshasa, selon la Fec

Au coeur du grand marché de Kinshasa

La grève, décrétée depuis le 29 septembre par les transporteurs routiers exploitant l’axe Matadi – Kinshasa, se poursuit en dépit de multiples réunions  entre les parties en conflits. La Fédération des entreprises du Congo (Fec) redoute déjà les conséquences négatives de cette grève, notamment la rareté de certaines marchandises sur le marché de Kinshasa et l’engorgement au port de Matadi. 

Le ministre des Transports a encore réuni lundi 6 octobre  les employeurs et leurs travailleurs. A l’issue de cette rencontre, le président du syndicat Forc a pris l’engagement de descendre sur Matadi, discuter avec sa base pour que la grève soit levée, au plus tard, ce mardi à midi.

La commission de délivrance de la vignette est appelée à se réunir dans le meilleurs délai pour que cette opération soit le plus vite appliquée. Ne pourront acheter ces vignettes, selon les participants à cette rencontre, que seules les entreprises en ordre avec le protocole du 19 février 2013, conclu à l’issue à l’issue de la première grève des transporteurs.

Ce protocole accordait l’équivalent de 375 dollars au chauffeur et 200 dollars au convoyeur, comprenant salaire, prime et frais de mission. Ce qui n’est pas respecté par tous les patrons, a estimé le syndicat, qui avait lance cette nouvelle grève.

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Le président de la commission nationale des PME et commerce de la Fec, Dieudonné Kasembo, estime que cette grève pouvait être évitée si le ministre du Travail  avait réagi à temps au préavis du syndicat:

«Il y a eu négligence au niveau du ministère du Travail, qui n’a pas pu réagir assez rapidement par rapport au courrier qui lui avait été adressé. Et dans l’entre-temps nos membres sont en train de payer les salaires à leurs personnels, l’État ne réalise pas énormément des recettes, comme il n’y a pas de marchandises, la ville de Kinshasa va être asphyxiée

La Fec craint aussi pour l’engorgement du port de Matadi. Le gros des marchandises que les navires déchargent à ce port sont évacués par les transporteurs routiers, le trafic ferroviaire  étant devenu quasi nul.

Les discussions entre le banc syndical et la base à Matadi est très déterminante pour la levée ou non de cette grève, selon des sources proches de la Fec.​

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