Katanga: pénurie de carburant à Dilolo

Une station service à Kinshasa.

Depuis, une semaine, plusieurs dépôts de carburant à Dilolo  sont vides. Les commerçants d’autres villes du Katanga et des deux Kasaï, qui s’approvisionnent en carburant à la frontière RDC – Angola à partir de Dilolo, ont du mal à trouver la marchandise. A la base, les transporteurs des produits pétroliers de cette cité ont suspendu depuis sept jours le mouvement de leurs véhicules entre les deux pays. Cette situation a des répercussions néfastes sur le plan de l’économique locale.  

Tout est parti de la  décision prise, il y a quelques jours par les services frontaliers angolais.  Ces services ont revu à la hausse la taxe d’entrée des véhicules étrangers sur leur territoire.

La taxe, qui était de 100 dollars américains pour 30 jours par véhicule, revient à ce jour à 42.000 Francs congolais (45.6 USD) par course.

Pour manifester leur mécontentement, les transporteurs congolais de Dilolo ont suspendu pendant sept jours leurs entrées en Angola. Au regard de cette situation, une délégation congolaise composée des autorités locales et le comité des transporteurs du carburant, ont rencontrés le samedi, les services frontalières de la partie angolaise. Jusqu’à présent, rien n’a filtré de cette rencontre.

Pendant ce temps, sur le marché local de Dilolo, le prix du carburant a pris de l’encenseur. Un litre d’essence se négocie entre 1.800 et 2000 francs congolais (un peu plus de 2 dollar). Pourtant, il y a quelques jours, il coûtait 1300 francs congolais.

D’autres témoignages sur place indiquent que plusieurs dépôts de carburants menacent de fermer par manquent de marchandises.

Un commerçant en provenance de Ngandajika au Kasaï-Oriental dit sa désolation:

«Les dépôts sont vides ! Il y a deux semaines que je suis passé par ici, le bidon d’essence revenait à 15000 francs congolais. Aujourd’hui, c’est à 22000 francs

De son côté, l’administrateur du territoire de Dilolo soutient que, jusqu’à présent, le trafic du carburant entre la RDC et la république angolaise ne pas officiel.

Ce pendant il précise qu’il y a environ quatre mois, au cours d’une  rencontre qui a réunis en Angola les autorités des deux provinces frontalières, les participants avaient convenu de maintenir le trafic dans cette zone dans le cadre d’échanges des richesses de deux pays voisins, pour des raisons purement humanitaires.

Lire aussi sur radiookapi.net: