Kinshasa: les automobilistes jugent « insignifiante » la baisse du prix du carburant

La distribution du carburant dans une station service le 30 octobre 2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les automobilistes estiment que la baisse du prix du carburant à la pompe depuis lundi 26 janvier est « insignifiante ». A Kinshasa, le prix du litre d’essence est passé de  1 525 (1,6 dollar américains) à  1 440 francs congolais (1,5 dollar américains). Le litre de gasoil se vend à 1 430 francs congolais contre 1 515 FC, il y a peu.

Cette baisse décidée par le gouvernement congolais fait suite à la baisse du prix baril du pétrole sur le plan mondial. Après avoir stagné aux alentours de 110 dollars entre 2010 et 2013, le prix du baril de pétrole a chuté. Il est passé sous les 60 dollars.

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« Sur le plan international, le prix du carburant a baissé de 55%, si je ne me trompe pas. Je ne sais pas pourquoi le gouvernement a tardé pour baisser le prix du carburant. Cette baisse n’est pas significative, on a juste enlevé 100 francs congolais », se plaint un automobiliste rencontré dans une station-service.

Pour sa part, Emery Mbatshi Bope, vice-président de l’association des sociétés pétrolières privées de la RDC et membre de la commission des structures des prix pétroliers terrestres, estime qu’on ne doit pas se référer au prix du baril à l’international pour calculer le prix du litre d’essence au pays.

Il explique que le prix affiché sur les cours à l’international est celui d’un produit à l’état brut. Ce produit doit subir des traitements. Ce qui fait intervenir d’autres paramètres dans la fixation du prix à la pompe.

« Le baril qu’on nous donne, c’est le prix indicatif. Je crois que pour que ce produit qui porte cette cotation-là soit réellement mis en consommation ici, il subit d’abord le traitement à la raffinerie, le  transport et les taxes, les autres frais qu’on ajoute pour que ce produit soit réellement mis en consommation », ajoute Emery Mbatshi Bope.

Pour lui, « on ne peut pas prendre l’équivalent de la baisse sur le marché international pour l’appliquer à la pompe ».

La commission tarifaire qui regroupe les différents secteurs du transport devrait se réunir pour établir si cette baisse du prix du carburant à la pompe peut entraîner une éventuelle baisse du prix du transport en commun.​

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