La RDC apure sa dette de 450 000 USD envers l’UAT

Le vice-Premier ministre et ministre des Postes, télécommunications, nouvelles technologies de l’information et de la communication, Thomas Luhaka lors du lancement du programme régional de réseaux de télécommunication haut débit en Afrique central le 19/03/2015 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La République démocratique du Congo (RDC) a versé deux cent vingt mille dollars américains à l’Union africaine des télécommunications. Le vice-Premier ministre en charge des Postes, Télécommunications, Nouvelles technologies de l’Information et de Communication (PT-NTIC), Thomas Luhaka, l’a affirmé lundi 22 juin. Il a indiqué qu’en payant cette dernière tranche, le Congo a apuré sa dette totale évaluée à quatre cent quarante mille dollars. Une dette contractée pour n’avoir pas payé ses cotisations vis-à-vis de cette organisation internationale depuis 17 ans. En novembre dernier, le pays avait payé la moitié de ce montant global.

Pour avoir honoré ses engagements vis-à-vis de l’UAT-un organe régional de l’Union internationale des télécommunications-, la RDC pourrait désormais afficher ses ambitions dans la sous-région avec 11 connexions à offrir à ses voisins.

Le pays pourrait également abriter de nouveau le siège de l’UAT. Ce siège a été délocalisé à Nairobi au Kenya, à la suite de l’instabilité politique et du désordre institutionnel du début des années 90 qu’a connus la RDC. L’une des conditions du retour du siège de cette institution à Kinshasa était l’apurement des dettes de cotisation envers cette organisation.

Selon les recommandations du conseil d’administration de l’UAT, il restera à la RDC de poursuivre les échanges avec le secrétariat général de cette organisation sur les modalités pratiques du retour à Kinshasa du siège de l’UAT à Kinshasa et attendre la réunion des plénipotentiaires pour la décision finale.

Mais de l’avis de Thomas Luhaka-qui a participé à la XVIe session ordinaire du conseil d’administration de cette organisation internationale tenue à Durban du 17 au 19 juin 2015-, il s’est déjà dégagé, lors de la réunion du conseil d’administration, un consensus sur le principe du retour du siège de l’UAT à Kinshasa.

En abritant le siège de l’UAT, la RDC gagne plusieurs dividendes comme l’avait expliqué, en 2014, l’ancien ministre des PTT, Tryphon Kin-Kiey Mulumba.

« Je peux citer le cas de la Belgique inconnue hier et qui existe aujourd’hui parce qu’elle abrite le siège de l’Union européenne et de l’OTAN. Ce qui explique le déplacement des grands du monde tels que le président Barack Obama. C’est aussi le cas d’Addis-Abeba en Ethiopie qui existe parce qu’il abrite le siège de l’Union africaine et c’est pour cela que le secrétaire général de l’ONU s’y rend. Quand on a le siège d’une organisation internationale, c’est un prestige, un boom au plan diplomatique. Des gens se rendent à Dubaï parce que c’est un boom immobilier », avait indiqué Tryphon Kin Kiey, cité par Forum des As.

Fondée à Kinshasa en 1977 en tant qu’institution spécialisée de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) devenue Union africaine (UA) dans le domaine des télécommunications, l‘UAT est la principale organisation continentale qui encourage le développement des infrastructures et des services des technologies de l’information et de la communication.