Les femmes rurales du Kivu veulent un Code de la famille «plus équitable», selon la journaliste Douce Namwezi

Défilé à l’occasion de la journée Internationale de la femme à Kinshasa sur le boulevard triomphal, le 8 mars 2010.

Journaliste productrice à l’Association des femmes des médias du Sud-Kivu, Douce Namwezi fait partie du groupe des femmes des médias de l’est du pays qui plaident pour la révision du Code de la famille. Mercredi 11 décembre, ces femmes ont déposé un mémorandum, fruit du travail des femmes rurales, aux élus des provinces du Nord et Sud-Kivu. Les signataires de ce document estiment que le présent Code de la famille contient plusieurs articles discriminatoires par rapport aux femmes.

«Nous travaillons essentiellement dans les zones. Et ce sont des endroits où c’est le Code de la famille qui est l’instrument juridique qui fait loi. Vous arrivez dans un village, où il n’y a pas de tribunal, et c’est peut-être un chef coutumier qui a eu la chance d’avoir un Code de la famille […] Or, les articles qui sont dans ce code [sont déjà favorables à] l’homme. Peu importe qu’il ait été fautif, on va dire: ‘c’est lui le chef de la famille’», explique Douce Namwezi, estimant que le Code de la famille est défavorable à la femme.

Mme Namwezi est interrogée par Michel Kifinda:

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