Cosma Wilungula: "Cinquante ans après l’indépendance, la RDC conserve toutes ses espèces"


Un éléphant dans le parc de Virunga au Nord Kivu

«Cinquante ans après son indépendance, la RDC n’a presque pas perdu une seule espèce de faune ni de flore dans ces aires protégées, à part le doute qui plane encore sur la disparition totale des rhinocéros blancs du Congo», a déclaré le patron de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) dans une interview à Radio Okapi. Cosma Wilungula a salué les efforts du gouvernement pour préserver les aires protégées.

Cosma Wilungula affirme qu’il est difficile de dire à l’heure actuelle si le rhinocéros blanc a totalement disparu de la RDC.

Toutes les autres espèces peuvent avoir diminué en nombre mais elles sont toutes maintenues, a-t-il poursuivi.

Le patron de l’ICCN reconnaît tout de même que la RDC est pratiquement le seul pays au monde qui paie un lourd prix pour conserver et protéger ses ressources naturelles.

Des difficultés demeurent encore face au braconnage qui se professionnalise pendant que les gardes des parcs sont insuffisants et manquent d’équipement, renseigne-t-il.

Face aux braconniers professionnels et aux groupes armés, la réponse des gardes des parcs n’est pas toujours efficace. D’où l’intervention de l’armée. Cosma Wilungula a déclaré :

«Nous avions connu des situations très inquiétantes par rapport à l’envahissement de toutes nos aires protégées par des groupes armés. Mais, il y a eu la coalition tripartite entre l’Ouganda, le Soudant et la RDC pour chasser les rebelles de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) dans le parc national de, la coalition des armées rwandaise et congolaise pour chasser les FDLR dans les parcs nationaux des Virunga et de Kahuzi-Biega.»

Actuellement, indique le chef de l’ICCN, tous ces efforts ont permis de consolider l’état de paix dans les aires protégées.

De 1925 à ce jour, la RDC possède sept parcs nationaux et une soixantaine de domaines de chasses et réserves gérés par l’ICCN, couvrant près de 11 % du territoire national.

Cosma Wilungula estime que l’idéal reste de couvrir au moins 15% du territoire national.

De toutes ces aies protégées, le parc national des Virunga, dans la province du Nord-Kivu, a été le premier parc congolais créé en 1925.