Les populations riveraines s’engagent à protéger le parc national des Virunga

Buffles et éléphant dans le parc des Virunga, Nord-Kivu, 2004.Buffles et éléphant dans le parc des Virunga, Nord-Kivu, 2004.

Buffles et éléphant dans le parc des Virunga, Nord-Kivu, 2004.

Les populations riveraines s’engagent à protéger le patrimoine du Parc national des Virunga (PNVi), à l’issu du deuxième forum, organisé samedi 14 mai, à Goma dans la province du Nord-Kivu. Ce forum a porté pour sur «la problématique de la gestion et de la valorisation du parc national des Virunga.»

Les acteurs impliqués dans la gestion du PNVi ont décidé d’apporter leur concours à la dénonciation et à la condamnation de tous les destructeurs du Parc ainsi que leurs commanditaires.

Ils s’engagent ainsi à mettre fin à l’agriculture, la pêche illicite, l’installation illégale des agglomérations, le braconnage, la carbonisation et toutes autres pratiques de nature à porter atteinte à la valeur exceptionnelle et universelle de ce patrimoine et à son intégrité.

De son côté, l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) s’est résolu de soutenir les communautés riveraines dans ses intérêts et de répondre aux attentes et aux desiderata de celles-ci.

Il a notamment décidé à pouvoir sanctionner toute personne qualifiée d’auteur d’une exaction à l’endroit de la population, à travers des comités de concertation qui ont été constitués.

Ce deuxième forum vient après celui tenu en 2008 sur la même problématique de la gestion du PNVi.

Le PNVi est considéré comme patrimoine mondial par l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en 1979.

Un mot sur le PNVi

Le PNVi s’étend sur 790 000 ha, et présente une diversité d’habitats incomparable, allant des marécages et des steppes jusqu’aux neiges éternelles du Rwenzori, à plus de 5 000 m d’altitude, en passant par les plaines de lave et les savanes sur les pentes des volcans.

Il regorge quelque 20 000 hippopotames fréquentant ses rivières, les gorilles de montagne y trouvent refuge, et des oiseaux en provenance de Sibérie viennent y passer l’hiver.

Le PNVi se distingue par sa chaîne de volcans actifs et la richesse de sa diversité d’habitats qui surpasse celle de tout autre parc africain, avec sa gamme de steppes, savanes et plaines de lave, marécages, basses terres et ceintures forestières afro-montagnardes jusqu’à sa végétation afro-alpine unique et aux champs de glace des monts Rwenzori dont les pics culminent à plus de 5 000 m.

Le site inclut les massifs spectaculaires des Rwenzori et des Virunga qui abritent les deux volcans les plus actifs d’Afrique.

La grande diversité des habitats a donné lieu à une biodiversité exceptionnelle, notamment des espèces endémiques et des espèces rares et mondialement menacées comme le gorille de montagne.

La protection du PNVi pourra mettre fin aux conflits entre les populations riveraines vivant autour du parc national des Virunga et l’ICCN.