Katanga: les feux de brousse menacent le parc de Kundelungu, selon l’ICCN

La faune et la flore du parc de Kundelungu, à 180 kilomètres à l’ouest de Lubumbashi, sont en danger, a indiqué, mardi 28 août, le directeur provincial de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). Selon lui, les  populations riveraines envahissent le parc pour y cultiver  et recourent aux feux de brousse qui détruisent de grandes entendues.

Le directeur provincial de l’ICCN, Félix Mbayo, a donné trois mois à ces cultivateurs pour quitter le parc de Kundelungu. Il les a invités à faire leurs champs en dehors des aires protégées:

«Il y a des populations qui sont tout au long de la route Minga – Kalukafu qui ont débordé. Elles sont entrées dans le parc. Un parc national est une zone totalement réservée. Il ne doit pas y avoir d’autres activités

Les animaux qui viennent brouter dans les champs dans le parc sont attaqués par ces villageois, selon la même source.

Félix Mbayo a précisé que son institution est également préoccupée par les feux qui menacent des essences rares:

«Quand les villageois préparent les champs, ils recourent aux feux, qui progressent jusque dans le parc. Et ça fait beaucoup de dégâts. J’ai vu beaucoup d’arbres qui commencent à brûler et beaucoup d’espèces à se perdre

Ce cri d’alarme intervient pourtant après que l’Institut congolais de conservation de la nature a annoncé, mercredi 27 mai, qu’il gérerait désormais le parc national de Kundelungu avec les communautés locales. L’annonce a été faite à la clôture d’un atelier de trois jours organisé à Kasenga (Ktatanga).

Selon le conservateur de l’ICCN au Katanga, les vingt-cinq chefs coutumiers des localités se trouvant aux alentours du parc Kundelungu, qui ont pris part à cet atelier vont constituer dans leurs groupements respectifs des comités pour la gestion participative de cette aire protégée. Les habitants de ces villages devraient donc aider l’ICCN dans la gestion et la conservation de ce site inscrit sur la liste du patrimoine mondiale de l’Unesco.

Certaines espèces animales qui composaient la faune de ce parc ont disparu. Il s’agit notamment du guépard.

Actuellement, le parc regorge des antilopes, des hippopotames, des chimpanzés ainsi qu’un seul éléphant qui vivent dans la vallée de la Lufira, selon l’ICCN.

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