Equateur: la population de Bandayowa exige le départ de la société forestière Contrefort

Des tas des grumes provenant de la forêt équatoriale en RD Congo, stockées pour une exportation. Radio Okapi / Ph. John Bompengo

Les habitants de Bandayowa, territoire de Bumba à l’Equateur demandent le départ de la société d’exploitation forestière Contrefort, qui exploite du bois dans ce secteur depuis trois mois. Ils l’accusent notamment de violation des limites de la concession où elle coupe le bois et le non-respect du cahier de charges des autochtones, ont indiqué des sources locales, mercredi 31 octobre.

La population  de Bandayowa affirme ne pas trouver son compte dans les activités de Contrefort. Jean- Pierre Lindongi, représentant de la société civile de Bandayowa, a affirmé qu’aucune des promesses faites par cette société n’était encore réalisée:

«Dans le cahier de charges, on s’était entendu que la société devait construire des écoles, organiser le transport des ayants droit et améliorer la route de desserte agricole. Jusqu’à présent, rien n’est accompli. Ils [responsables de Contrefort] disent que la communauté locale ne peut rien réclamer, parce qu’elle n’en pas le droit

Jean- Pierre Lindongi a tout simplement dénoncé une exploitation «illégale» du bois. «Les bois que la société [contrefort] exploite ne sont pas délimités et reconnus par les autochtones… [Nous dénonçons] le cubage non précis, le transport des communautés locales non respecté, le droit de notabilité non accompli par la société», a-t-il indiqué.

Lundi 29 octobre dernier, la notabilité de Bandayowa et le comité de gestion et de suivi des autochtones ont échangé, à ce sujet, avec les responsables de cette société. Mais, aucun compromis n’a été trouvé.

Les responsables de la société Contrefort n’ont été joignables. Par sa part, l’administrateur du territoire de Bumba, Willy Angali, a affirmé avoir été déjà au courant de cette situation. Il a promis de descendre sur le lieu pour départager les deux parties conformément aux textes; «Car, les deux camps sont appelés à respecter  les accords signés».

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