Les FARDC bouclent la traque contre les Maï-Maï braconniers au parc de la Lomami

Derniers hippopotames des Virunga. Suite aux guerres, les hippopotames ont presque disparu de l’est de la RD-Congo. Il y’a encore 20 ans, ces animaux constituaient la plus grande population d’hippopotames d’Afrique. Photo: Flickr bjectifbrousse

La situation sécuritaire est sous contrôle des FARDC au parc de la Lomami, a déclaré le commandant de la 9e région militaire, général Jean-Claude Kifwa, ce dimanche 31 mars matin, soit un mois après le lancement de la traque contre des Maï-Maï braconniers actifs dans cette aire protégée. Le bilan de cette opération fait état de quatre miliciens tués, un de leur chef capturé et quelques minutions récupérées.

Les forces armées congolaises contrôlent toutes les localités occupées au début de cette année par les miliciens braconniers opérant à l’intérieur du parc de la Lomami. Selon le général Jean-Claude Kifwa, ces miliciens en débandade se sont dirigés vers le territoire de Lowa à la frontière entre la Province Orientale et le Maniema.

La traque de ces braconniers s’est déroulée principalement au village Obenge et ses environs, à plus de 500 km au nord-ouest de Kisangani. A l’issue de cette opération militaire, selon la même source, les FARDC ont arrêté un des chefs ces miliciens, dénommé: «Djuma».

Ce dernier avait intercepté et retenu pendant 2 heures une embarcation des chercheurs de l’université de Kisangani et leurs partenaires étrangers au mois de février dernier. Il est maintenant aux arrêts à l’auditorat militaire garnison de Kisangani.

Toujours selon le comandant de la 9e région militaire, quatre Maï-Maï ont été tués et des certaines de minutions récupérées. Le général Kifwa  a, par ailleurs, appelé la population locale à collaborer avec l’armée pour bien sécuriser cette zone.

La société civile du territoire d’Opala confirme le retour de la paix surtout dans la localité d’Obenge, ancien fief de ces miliciens. Cette organisation demande aux autorités militaires de continuer à sécuriser la région pour éviter de nouvelles attaques et représailles des miliciens conte les populations locales.

Les miliciens de Tomnis Besela avaient occupé plus de cinq localités au sein de nouveau parc de la Lomami dans le territoire d’Opala vers le début de cette année. Ils ont tué plusieurs dizaines d’éléphants. Ils ont également paralysé les activités de recherche, avant d’être pourchassés par les FARDC, selon des sources locales.

Les braconniers ont tué quatre-vingt personnes dans ce parc depuis 2011, dont quatorze, du début du mois de janvier à fin février 2013. Le directeur provincial de l’Institut Congolais pour la conservation de la nature (ICCN)/Maniema, Jean de Dieu  Biaombe a rendu ces chiffres publics, lundi 25 mars, dénonçant aussi la multiplicité des cas de meurtre perpétrés par les braconniers.

Le Parc de la Lomami encore en cours de création héberge notamment:

  • une population importante de bobonos,
  • une nouvelle espèce de singes appelée Lesula,
  • des okapis,
  • des hippopotames et
  • des variétés de végétation forestières surprenantes et mystérieuses

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