RDC: les exploitants artisanaux réclament la révision du code forestier

Troncs d’arbres dans la concession Safbois à Djabir, prêt de Isangi, dans la province orientale, 2005.

La législation congolaise actuelle constitue un obstacle à la promotion de l’exploitation forestière artisanale au pays. C’est ce qu’a estimé l’Association congolaise des exploitants forestiers artisanaux (Acefa), jeudi 23 mai, au cours d’un forum qu’elle a organisé à Kinshasa. Ces exploitants réclament la révision du code forestier.

Placé sous le thème: «les enjeux et défis liés à la PME du secteur forestier artisanal », cet atelier fustige la loi congolaise en matière d’exploitation des bois “qui ne permet pas à la RDC de maximiser sa production du bois”.

«Bien que ses forêts représentent 60% de l’ensemble de celles du bassin du Congo, la production annuelle de la RDC n’atteint même pas 500.000 m3, alors que les autres pays vont jusqu’à  1.200.000 », a regretté le président de l’Acefa, Jean Wabangawa.

Le président de l’Acefa, Jean Wabangawa, qualifie la loi congolaise en matière d’exploitation des bois  d’injustes et discriminatoires envers les artisanaux :

« La loi demande à l’exploitant artisanal de n’utiliser que les matériels rudimentaires (la scie à l’ongle, la tronçonneuse…) et qui n’a pas droit de toucher à d’autres matériels plus performants ».

Il dénonce cette loi qui, selon lui, contraint l’exploitant artisanal à rester dans la pauvreté.

Les participants au forum de Kinshasa ont plaidé pour le déclenchement du mécanisme des modifications des lois pour l’émergence d’une classe moyenne dans le secteur forestier congolais.

Pour eux, la maigre production du bois en RDC est due au fait que la superficie forestière allouée à l’exploitation est trop petite mais également par le caractère discriminatoire de la législation forestière à l’égard de l’exploitation artisanale.