Parc des Virungas : l’ICCN accorde 2 mois aux autochtones pour récolter leurs champs

Vue du Rwenzori (Ruwenzori), Virunga, 2005.

Les communautés locales de Kibirizi, qui ont cultivé dans le Parc des Virungas, ont deux moins pour enlever leurs cultures avant leur destruction par l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN). Les deux parties sont parvenues à cet accord vendredi 8 novembre après 3 jours de manifestations organisées par les habitants de cette localité située à une centaine de Km de Goma, dans le Nord-Kivu, après que l’ICCN a commencé à détruire leurs cultures. Ces autochtones exigent aussi que les limites du parc soient reprécisées.

L’ICCN avait déjà commencé lundi à dévaster les cultures de haricots, maïs, soja ou arachides semés à au moins 12 Km à l’intérieur du parc, entre la station de la Rwindi et Kiberizi, par quelque 50 000 habitants de Kibirizi.

L’opération était exécutée par des militaires et des gardes de parc de l’ICCN accompagnés des centaines de jeunes de Vitshumbi et Kanyabayonga, recrutés par cet institut.

En réaction, les habitants de Kiberizi avaient violemment manifesté pendant trois jours, mardi, mercredi et jeudi. Selon eux, les limites ne sont pas précises entre la chefferie et le parc.

De leur côté, les responsables de l’ICCN accusent plutôt ces autochtones d’avoir profité de la période d’insécurité sur l’axe Kiwanja-Rwindi-Kiberizi pour envahir le parc.

Si l’ICCN accorde deux mois aux habitants pour récolter leur culture, ces derniers exigent, de leur côté, que les limites du parc dans ce secteur soient reprécisées.

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