Kinshasa appelé à enquêter sur les attaques contre les défenseurs du parc des Virunga

Derniers hippopotames des Virunga. Suite aux guerres, les hippopotames ont presque disparu de l’est de la RD-Congo. Il y’a encore 20 ans, ces animaux constituaient la plus grande population d’hippopotames d’Afrique. Photo: Flickr bjectifbrousse

Human Rights Watch demande aux autorités de la République démocratique du Congo de mener des enquêtes approfondies et impartiales sur les menaces et les violences à l’encontre des gardes de parc travaillant dans le parc national des Virunga, y compris les activistes locaux. L’ONG dénonce ces violences dans un rapport rendu public mercredi 4 juin. Sa publication fait suite à la récente attaque qui failli coûter la vie à Emmanuel de Merode, directeur du parc national des Virunga. 

Pour Human Rights Watch, le gouvernement congolais devrait examiner si l’attaque contre Emmanuel de Merode en avril dernier était liée aux projets d’exploitation pétrolière à l’intérieur et à proximité du parc national des Virunga par Soco International, une compagnie pétrolière britannique opérant dans l’Est de la RD Congo.

L’ONG demande au Procureur fédéral belge d’ouvrir une enquête sur cette attaque, du fait que de Merode est un ressortissant de la Belgique.  Le Gouvernement Britannique devrait en même temps enquêter sur les activités de Soco dans l’Est de la RDC.

Le rapport de HRW révèle que M. de Mérode, d’autres gardes de parc, des activistes et des membres de la communauté locale critiquent depuis longtemps la proposition de l’exploration et l’exploitation du pétrole dans le parc. Cette exploitation, selon ces derniers, aura un impact négatif sur le parc, sa faune et les communautés locales.

Selon ce rapport, plusieurs gardes de parc et activistes locaux ont été détenus de façon arbitraire par les autorités. Ils ont été agressés par des personnes non identifiées après avoir critiqué des projets d’exploration pétrolière dans ce parc, qui abrite un grand nombre des derniers gorilles des montagnes.

L’ONG a documenté des cas précis des menaces ou attaques contre le personnel du parc et les activistes locaux, impliquant directement les agents de services des renseignements, de la force navale et les autorités provinciales.

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