RDC: des hélicoptères des Nations unies tirent de nouveau dans l'est – AFP via Le Parisien

Les hélicoptères des Nations unies sont de nouveau intervenus dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) après que des rebelles du mouvement M-23 eurent attaqué mardi les forces gouvernementales (FARDC), provoquant d’importants mouvements de population.
Cette intervention a été motivée par des “attaques contre des populations civiles”, a déclaré Mamodj Mounoubaï, porte-parole de la Monusco, la force des Nations unies en RDC.

La Monusco est l’une des plus importantes opérations de maintien de la paix de l’ONU avec 17.000 soldats, déployés principalement dans l’est instable de la RDC. Son principal mandat est la protection des civils.
Le M-23 a attaqué mardi matin des positions des FARDC, les obligeant à reculer jusqu’à environ un kilomètre de Kibumba, une position importante pour protéger la capitale provinciale du Nord Kivu, Goma.
Les combats, ponctués de tirs de mortiers, se sont déroulés toute la journée et se sont calmés ensuite. Ils ont mis sur les routes environ 2.000 réfugiés, a précisé le porte parole de la Monusco. Aucun bilan des affrontements n’a pu être obtenu tant auprès des FARDC que du M-23.

Alors que la situation était calme depuis environ deux semaines, les combats ont repris à une trentaine de kilomètres au nord de Goma. Ils se sont déroulés autour des localités de Rugari et de Kimumba après que, selon le major Olivier Hamuli, porte-parole des FARDC dans le Nord-Kivu, les mutins du M23 eurent attaqué les positions de l’armée. Des tirs de mortiers ont été entendus par des témoins.

Le colonel Innocent Kayima, commandant des opérations dans ce secteur pour le M23, a confirmé les combats sans donner non plus le moindre chiffre de blessé ou tué.

“Dernier verrou avant Goma”

Selon des témoins, les forces gouvernementales auraient reculé jusqu’à environ un kilomètre de la ville de Kimumba, qui est “le dernier verrou avant Goma”, a expliqué à l’AFP un diplomate. Si le M-23 devait encore avancer la situation des réfugiés qui se trouvent à Goma, 10.000 environ selon le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), deviendrait catastrophique.
Les réfugiés qui ont fui les zones de combat sont partis, les uns vers le sud vers les villages de Minigi et Kanyaruchainya, à l’entrée de Goma, et les autres vers Rumangabo au nord, a appris l’AFP auprès de témoins.

Le M23 est formé principalement d’ex-combattants de la rébellion tutsi congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrés dans l’armée congolaise dans le cadre d’un accord de paix avec Kinshasa le 23 mars 2009, dont ils réclament la pleine application. Le CNDP était soutenu par le Rwanda. Lire la suite sur Le Parisien.fr