AFRIQUE DU SUD : Le bras de fer continue après le massacre-Nouvel Observateur

Trois jours après le massacre de la mine de platine de Marikana, dans le Nord de l’Afrique du Sud où 34 mineurs ont été tués par la police, l’émotion n’est toujours pas retombée. L’exploitant Lonmin a pourtant menacé dimanche 19 août de licencier les grévistes qui ne reprendraient pas le travail le lendemain matin.

Les mineurs, qui réclament toujours de substantielles augmentations de salaires, semblent majoritairement prêts à rejeter cet ultimatum, en mémoire de leurs camarades tués. ”L’ultimatum final a été repoussé au lundi 20 à la suite des événements de jeudi”, a indiqué Gillian Findlay, porte-parole de Lonmin. Il “donne aux employés une dernière chance de reprendre le travail ou de s’exposer à un possible licenciement”.

“S’attendre à ce que nous retournions au travail, c’est comme une insulte. Beaucoup de nos amis et collègues sont morts et on s’attendrait qu’on reprenne le travail ? Jamais !”, s’emporte Zachariah Mbewu, assurant qu’aucun de ses camarades mineurs ne se présentera à son poste lundi. ”Il y a des gens en prison et à l’hôpital. Demain, on retourne sur la montagne mais on ne descend pas dans la mine, à moins que les patrons nous donnent ce qu’on réclame”.

“Nous attendons que la direction s’exprime. Demain nous ne reprendrons pas le travail s’ils n’écoutent pas nos exigences d’augmentation de salaire”, poursuit Fezile Magxaba, un contremaître de Marikana. ”Des gens sont morts. On est en colère. Si on reprenait le travail, ce serait comme s’ils étaient morts pour rien”. Lire la suite sur nouvelobs.com