RDC: les rebelles du M23 riposteront si la brigade de l’ONU les attaque AFP via StarAfrique.com

Les rebelles congolais du Mouvement du 23 mars (M23) ont annoncé vendredi qu’ils riposteraient en cas d’attaque par la future brigade de l’ONU chargée de combattre les groupes armés dans l’est de la RDC.

L’armée sud-africaine, qui doit participer à cette force de l’ONU, a aussitôt déclaré qu’elle n’était pas « intimidée » par les menaces du M23.

« Nous prenons note » des menaces du M23 et « nous allons nous déployer comme ordonné par le gouvernement, et rien ne va nous en dissuader ou nous faire peur, nous ne sommes pas intimidés », a déclaré vendredi à l’AFP le général de brigade Xolani Mabanga, porte-parole de l’armée sud-africaine.

« L’un de nos devoirs, a-t-il ajouté, est d’aller en guerre, de faire la guerre et de gagner la guerre ».

L’envoi de troupes d’Afrique du Sud fait cependant polémique dans le pays après la mort de 13 soldats en Centrafrique, lorsque la rébellion Séléka a renversé fin mars le président François Bozizé.

En RDCongo, le porte-parole militaire du M23, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, avait déclaré vendredi matin à l’AFP que le M23 riposterait en cas d’attaques du contingent de l’ONU.

« Nous, comme M23, nous n’avons pas le droit d’attaquer le contingent de l’ONU. Mais s’ils venaient à nous attaquer, nous avons le droit de répondre, de riposter, (…) de nous défendre », a-t-il déclaré.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 28 mars une résolution créant une brigade d’intervention chargée de lutter contre les groupes armés dans l’Est, M23 en tête.

Cette force devrait compter plus de 2.500 hommes et être formée de trois bataillons d’infanterie, assistés d’une compagnie d’artillerie et d’une compagnie de reconnaissance et de « forces spéciales ».

Ainsi renforcée, la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), qui a pour mandat la protection des civils, se voit confier la tâche supplémentaire de « mener des opérations offensives et ciblées » – seule ou avec l’armée congolaise – pour « stopper le développement de tous les groupes armés, les neutraliser et les désarmer ».

Outre les troupes sud-africaines, la brigade d’intervention de l’ONU sera composée de soldats tanzaniens et malawites.

Bertrand Bisimwa, président politique du M23, avait estimé peu après le vote de la résolution que l’ONU venait de lever « l’option de la guerre », au lieu « d’encourager » les pourparlers de paix – laborieux – en cours depuis décembre à Kampala.

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