RDC: l’application de l’accord sur la fin du régime Kabila s’annonce difficile

L’accord consacrant la cogestion de la République démocratique du Congo (RDC) entre la fin du mandat du président Joseph Kabila et l’élection de son successeur en principe à la fin de l’année suscite des interrogations sur sa mise en oeuvre, deux jours à peine après sa signature.

Les deux camps sont parvenus in extremis samedi à trouver un terrain d’entente après quinze jours de négociations, présentées comme de la dernière chance, sous l’égide des évêques catholiques de la RDC. Mais si le compromis a évité une explosion de violences, de nombreuses questions restent en suspens.

Tout le monde n’a pas signé l’accord

La Majorité présidentielle (MP, qui soutient l’action de Kabila) qui a signé sous réserve cet accord de sortie de crise argue que le compromis «pêche» parce que toutes les composantes aux négociations ne l’ont pas signé.

En sont absents le Mouvement de Libération du Congo (MLC) de l’ancien vice-président de la République Jean-Pierre Bemba, et une frange minoritaire de l’opposition.

Se basant sur cette absence de consensus, la majorité estime qu’il y a des risques que l’Assemblée nationale pourrait ne pas investir le futur gouvernement de transitions si les réfractaires ne signent pas l’accord.