Province Orientale: des tonnes de chenilles et du riz bloquées à Isangi

Un panneau du projet d’intensification rizicole de Kingabwa (PIRK) à Kinshasa.

Des dizaines de tonnes de chenilles séchées et des riz traînent dans des villages des territoires de Yawuma et d’Isangi dans la Province Orientale,  faute des routes pour leur évacuation vers les centres urbains. La Fédération des entreprises du Congo (Fec/Isangi) l’a révélée, ce lundi 10 septembre matin. Le service local de l’agriculture a confirmé cette information mais dit ne pas avoir de précisions sur la quantité exacte de ces vivres.

La plupart d’axes de la route Yawuma – Isangi sont coupés ou délabrés. Le vélo devient l’unique moyen de transport de ces produits, du lieu de production vers les centres de consommation, a indiqué le vice-président de la Fec/Isangi, Samy Katuzi.

Les vélos sont généralement surchargés avec trois sacs, un sur le porte-bagages et les deux autres liés de part et d’autre de la roue arrière. Les conditions d’évacuation des marchandises sur cette route sont devenues difficiles, selon des sources locales, en cette période de forte production du riz et des chenilles.

Les commerçantes sont obligées de payer, par course, 25 000 à 30 000 francs congolais (33 USD) aux cyclistes. «Nous achetons un sac du riz blanc à 10 000 francs congolais, mais les frais de transport dépassent ce montant », témoigne l’une d’elles.

La route Isangi – Kisangani a été complètement réhabilitée. Mais, l’effondrement d’un pont au pont kilométrique 61 complique la circulation.

Le fleuve Congo constitue une autre voie d’évacuation des marchandises. Mais les commerçants ne sont pas en mesure d’utiliser à bon escient ce moyen d’évacuation compte tenu des difficultés qu’ils éprouvent à transporter leurs produits à partir des villages jusqu’aux ports. Conséquence de cette situation : les commerçants mettent plus de deux mois pour charger une baleinière et effectuer un voyage.

La solution à ce problème passe par la réhabilitation des routes de desserte agricole, a estimé le responsable du service local de l’agriculture.

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