Une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement “ayant le français en partage” doivent ouvrir, samedi matin, le 14e sommet de la Francophonie à Kinshasa, et s’y pencher, à huis clos, sur deux crises africaines: le conflit dans l’Est de la RDC et l’occupation du Nord-Mali.
Les dirigeants africains forment l’essentiel des participants à ce sommet qui va célébrer, durant deux jours, l’apport essentiel de l’Afrique à la Francophonie. Selon les projections de l’organisation, les Africains pourraient représenter, en 2050, 85% des 715 millions de francophones dans le monde.
A Kinshasa, la nouvelle politique africaine du président français François Hollande sera soupesée par tous, lui qui a recommandé vendredi à Dakar de “tout se dire”, “sans ingérence mais avec exigence”. Or il a prévu de commencer sa journée par un entretien avec le président Joseph Kabila, à la tête du pays depuis l’assassinat de son père Laurent Désiré en 2001, et réélu fin 2011 à l’issue d’un scrutin marqué par de nombreuses fraudes.
Dans l’après-midi, M. Hollande devait aussi rencontrer l’opposant historique Etienne Tsishekedi, 79 ans, qui, depuis le scrutin contesté de 2011, se présentent comme le véritable “président élu”.
Le sommet de l’OIF a pour thème: “Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la bonne gouvernance”.
Mais deux sujets devraient dominer, samedi, les débats à huis clos: le conflit qui oppose l’armée congolaise à des rebelles dans l’Est de la RDC et l’occupation du Nord du Mali par des groupes islamistes armés.
Tous les deux ans, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et les 75 Etats ou gouvernements qui la composent tiennent ainsi leur sommet.
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