RDC: la Monusco soutient une exploitation régulée et juste des ressources naturelles

Martin Köbler, patron de la Monusco le 01/10/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le chef de la Monusco, Martin Kobler, a annoncé lundi 24 mars 2014 à Goma à l’ouverture de la conférence sur les mines en RDC le soutien des Nations unies à une exploitation régulée, propre et juste des ressources naturelles en République Démocratique du Congo. Il a indiqué qu’une exploitation minière plus importante, propre, équilibrée et transparente allait accroître les revenus de l’Etat « via une taxation claire et honnête ».

« Vous avez tous dans vos poches des richesses de ce pays. Il y a des terres du Congo dans tous vos téléphones mais ces minerais congolais sont trop souvent mêlés au sang des victimes, aux larmes des enfants, aux cris des femmes violées », a lancé le chef de la Monusco, indiquant que la famille des Nations unies est prête à soutenir l’exploitation, la production et l’exportation des minerais propres en RDC.

Martin Kobler a estimé qu’il fallait retirer aux groupes armés le contrôle de l’exploitation et de la commercialisation des minerais.

« Dans ce sens, a-t-il fait savoir, la dynamique actuelle des FARDC qui sont en train de s’attaquer aux groupes armés est essentielle et positive. La Monusco soutient fermement et décisivement l’armée congolaise pour neutraliser tous les groupes armés. Certains groupes armés naissent, se développent, s’enrichissent et se renforcent grâce au revenu de l’exploitation illégale des ressources naturelles. Les FDLR, FRPI, les Maï-Maï, les ADF sont tous engagés dans le trafic transfrontalier. »

Pour Martin Kobler, « ces ressources qui ont nourri les principales menaces à la sécurité doivent désormais nourrir les actions de stabilisation et de consolidation de la paix tant au niveau national que régional ».

Le chef de la Monusco a aussi insisté sur l’importance des investissements privés dans le secteur minier congolais.

Pour lui, ces investissements constituent une condition « sine qua non » d’un développement durable et équilibré dans l’Est de la RDC.

« Il est important d’aller au-delà de la production artisanale. Il faut produire plus, vendre plus, gagner plus. L’investissement massif du secteur privé est une condition sine qua non du développement durable et pérenne du secteur minier dans l’Est de la RDC. Il n’y aura pas de développement de masse sans une modernisation et une industrialisation de l’exploitation des ressources naturelles », a soutenu Martin Kobler.

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