Katanga: vive tension entre chrétiens catholiques à Malemba Nkulu

Les Chrétiens de la paroisse « Bienheureuse Anuarite» en pleine marche pacifique contre la balkanisation se dirigent vers la Cathédrale Notre Dame du Très Saint Rosaire pour assister à une messe en faveur de la paix dans l’est de la RDC. Radio Okapi/Ph. Aliana Alipanagama

Deux groupes des fidèles catholiques de la paroisse Saint Jean se regardent en chiens de faïence après les affrontements survenus lundi 7 avril. Pomme de discorde: la réouverture de la paroisse après plus de trois ans de fermeture. Les uns s’opposent à cette réouverture, exigeant la démission de l’évêque du diocèse de Manono dont dépend le territoire de Malemba Nkulu. Les autres voudraient voir cette paroisse reprendre ses activités.

Plusieurs témoins renseignent que les troubles ont commencé au moment où les catholiques de Manono ont vu débarquer deux prêtres et un diacre. Ces derniers ont réouvert les portes de l’église fermée depuis plus de trois ans.

Ceux qui sont contre cette réouverture se sont attaqués aux autres à coup de bâtons et de pierres. Pour eux, cette église ne sera pas rouverte aussi longtemps que l’évêque du diocèse n’aura pas démissionné.

Dans la foulée, des témoins ont signalé quelques blessés. Devant ce désordre, la police est intervenue pour rétablir l’ordre. Elle a tiré quelques coups de feu en l’air pour disperser la foule, créant ainsi la panique dans la cité.

Jusqu’à cet après-midi, selon l’administrateur de territoire, les deux parties se regardaient en chiens de faïence devant la paroisse Saint Jean.

Depuis plus de trois ans, l’évêque du diocèse de Manono est désavoué par plusieurs prêtres, qui l’accusent d’être parti se prosterner devant des statuettes appelés: «Mukalay». Allégations que l’incriminé a toujours rejetées.

Au regard des troubles qui s’en sont suivis, les portes de l’église ont été fermées sur ordre des autorités territoriales. Toutes les tentatives amorcées pour réconcilier les deux parties sont restées vaines.

Selon l’administrateur de territoire, à ce stade, seules les autorités ecclésiastiques peuvent réunir les deux tendances afin qu’une solution définitive soit trouvée.