Le Phare : «La bombe de Pierre Lumbi»

Revue de presse de vendredi 24 février 2017.
 
La presse locale revient encore vendredi 24 février à la question de la désignation du Premier ministre issu du Rassemblement. La question divise les membres de cette plateforme de l’opposition. Certains sont rangés derrière Félix Tshisekedi, fils du défunt Etienne Tshisekedi, arguant que son père avait laissé son nom aux membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) avant son voyage à Bruxelles où il est décédé. D’autres nient l’existence de cette missive et se proposent candidats à ce poste.
 
Pour couper court à la polémique, Pierre Lumbi Okongo, président en exercice du G7, a apporté de la lumière sur l’existence ou non de cette lettre, précise Le Phare dans son titre à la une : « La bombe de Pierre Lumbi ».
 
En pleine conférence de presse, Pierre Lumbi a appelé l’abbé Tshilumba en mode main libre, lequel va confirmer ses propos. Le prêtre est même allé jusqu’à préciser la date de rédaction de la lettre, le 12 janvier 2017,  voire l’heure de son dépôt à la CENCO à Mgr Utembi, ajoute le canard qui écrit : « Le président Tshisekedi m’avait confié la charge de mener les consultations auprès des composantes du Rassemblement pour recueillir les avis des uns et des autres. Et presque tous avaient porté leurs choix sur Félix Tshisekedi… ».
 
Au sujet de cette lettre, Le Potentiel écrit : « Pierre Lumbi éventre le boa ».

Par cette mise au point, Pierre Lumbi a voulu taire toute la polémique. Il s’en indigne d’ailleurs. C’est notamment lorsqu’il affirme qu’«il est simplement étonnant et regrettable d’entendre certains hommes politiques diffuser des informations sans aucun fondement».

Quoiqu’il en soit, au Rassemblement, on s’accroche au point III.3.3 de l’accord du 31 décembre 2016 qui stipule dans des termes clairs que «le Rassemblement présente un candidat Premier ministre pour nomination par ordonnance du chef de l’Etat». Et le Rassemblement n’entend pas se détourner de cette disposition, fait savoir le tabloïd.
 
Une information corroborée par Actualité.cd qui relaie les propos de Pierre Lumbi en ces termes : « Tshisekedi a laissé la lettre signée de sa main désignant Félix Tshisekedi à la Primature»

«… Cette lettre présente le nom du Premier ministre désigné par le Rassemblement à transmettre à qui de droit. Nous l’avons remis le 17 janvier 2017 à la CENCO en présence de l’abbé Tshilumba. Nous avions le devoir de discrétion et de confidentialité jusqu’à ce que la lettre arrive à qui de droit. C’est pourquoi nous nous réservions de déclarer quoi que ce soit », a appuyé Pierre Lumbi, cité par ce site d’informations.
 
« Lumbi prend à témoin Mgr Marcel Utembi et l’Abbé Théo Tshilumba », renchérit La Prospérité.

maintenant que la vérité est, à son avis, rétablie, il ne reste plus que la nomination, par le Président de la République, Joseph Kabila, du Premier ministre, tel qu’il avait présenté, dans cette lettre-là, par le Rassemblement, affirme Pierre Lumbi que cite le quotidien.
 
Des révélations de Pierre Lumbi, on peut en penser ce qu’on veut, estime Forum des As. Selon la chapelle que l’on fréquente. Mais, il y aura un avant et un après verbatim du G7 Lumbi sur la très commentée lettre d’Etienne Tshisekedi qui résonne comme un testament ou comme les dernières volontés du vieux, ajoute le journal.
 
L’Avenir donne une version tout à fait contraire au sujet de l’existence de cette lettre et note :«La Cenco contredit le Rassemblement».

Les évêques disent être dans l’incapacité de confirmer l’authenticité du courrier qui fait polémique. « Une précision qui contredisent la thèse soutenue bec et ongle par le Rassemblement et qui apporte de l’eau au moulin de la majorité », soutient le journal.
 
La CENCO affirme que suite à l’état de santé d’Étienne Tshisekedi, l’audience sollicitée le 21 janvier par son président n’a pas pu avoir lieu, indique le journal. Après leur mission pastorale à Genève, les évêques devraient rejoindre Étienne Tshisekedi dans la capitale belge ou il séjournait pour un contrôle médical. « Mais elle n’a pas pu avoir lieu à cause du décès de l’interlocuteur visé, Monsieur Etienne Tshisekedi, le 1er février 2017 », ajoute la source de l’Avenir.​