Ituri : les notables des Andisoma dénoncent l'insécurité dans leur entité

Les notables de la chefferie des Andisoma en territoire d’Irumu (Ituri) dénoncent plusieurs cas d’insécurité, dont leur entité est victime de la part des présumés miliciens de la FRPI. Dans un mémorandum adressé au gouverneur de province, ils décrient des meurtres, des enlèvements, des incendies des maisons et des pillages des biens des habitants.

Ils menacent par ailleurs de demander à la population de « se prendre en charge », si cette situation persiste. La question a été traitée lors d’une réunion du conseil de sécurité provincial mardi 11 septembre à Bunia.  

La dernière attaque attribuée aux miliciens FRPI a eu lieu dans la nuit de vendredi au samedi dernier dans les localités de Banikonza, Bandikama et Batine à la périphérie de Nyakunde-centre. Ces assaillants y ont pillé des boutiques et des maisons.

Face à ce tableau sombre, ces notables mettent les autorités politiques et militaires de la province devant leur responsabilité. Dieudonné Ndudanga Seliabo, leur président explique que la population locale est fâchée. « En tout cas, trop c’est trop ! Si on n’a pas la solution, la chefferie des Andisoma va s’organiser autrement […] pour sécuriser sa population », a-t-il menacé.

Cette question était au centre de la réunion du comité provincial de sécurité de mardi. Selon le gouverneur intérimaire de l’Ituri, Pacifique Keta, les préoccupations de ces notables sont fondées.

« Nous sommes en train de prendre certaines dispositions. Nous avons demandé qu’ils nous fassent confiance. Qu’ils sachent que le gouvernement provincial est là et tient à ce qu’il y ait stabilité dans leur zone. D’ici peu, on pourra trouver une solution par rapport ça », a-t-il assuré.

Entre-temps, plus de 5336 habitants de cette chefferie ont déjà fui l’insécurité dans leurs milieux respectifs, selon les notables.  Leur ultimatum lancé aux autorités pour qu’elles sécurisent la zone prend fin ce mercredi.

 

Lire aussi sur radiookapi.net: