La Prospérité : « RAM : le FCC lance une motion de défiance contre Augustin Kibassa ! »

Revue de presse du mercredi 13 octobre 2021

Tous les projecteurs de l’actualité sont tournés vers le Palais du peuple, où le ministre des PT-NTIC, Augustin Kibassa Maliba, est de nouveau attendu par les députés nationaux pour s’expliquer sur « la taxe » RAM. Les journaux parus mercredi 13 octobre à Kinshasa redoute « une plénière explosive » à ce sujet.   

« Ce sera une plénière explosive pour le ministre des PT-NTIC, Augustin Kibassa Maliba qui est attendu ce mercredi 13 octobre 2021, dans la salle de Congrès du Palais du peuple, pour répondre au sujet de la taxe RAM », prédit La Prospérité.

Ayant boycotté la dernière plénière qui a jugé recevable la proposition de loi sur les tribunaux de commerce, les Députés du FCC ont, hier, déposé au Bureau Mboso, la motion de défiance contre le Ministre Kibassa, remettant en cause cette taxe quant à sa légalité, note le journal, avant d’enchainer :

« Farouchement opposé au RAM, le peuple sera inévitablement du côté du FCC. Pour Claudel Lubaya, toutes les explications du monde ne suffiront pas pour justifier le maintien de RAM dont la suppression pure et simple est essentielle pour rétablir la confiance ».

Mais, L’Avenir fait remarquer le FCC voudrait que « Kibassa Maliba s’explique non seulement sur les soubassements juridiques de la taxe RAM, mais aussi sur l’utilisation des fonds déjà collectés estimés, selon l’observatoire des dépenses publiques (ODEP), à 260 millions de dollars. Au total, 101 députés nationaux ont signé pour obtenir la déchéance du ministre Kibassa. Mais du côté de l’Union sacrée de la Nation, il ne s’agit que d’un coup d’épée dans l’eau ».

Pour le quotidien Le Journal « RAM : Kabund tente en vain de sauver Kibassa de la colère des députés nationaux ». Les jours d’Augustin Kibasa au ministère des Postes, nouvelles technologies de l’information et de la communication (PTNTIC) sont comptés. Le compte à rebours déclenché depuis son interpellation en septembre dernier à l’Assemblée nationale dans le dossier de la taxe du Registre des Appareils Mobiles (RAM) ne s’est pas arrêté, souligne le tabloïd, avant de préciser :

« La tentative du premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund de le sauver a échoué. Selon des sources concordantes, le président a de l’UDPS n’aurait pas obtenu gain de cause lundi 11 octobre 2021 au cours de la réunion tenue à Fleuve Hôtel avec les députés de l’Union sacrée de la Nation ».

En définitive, analyse La Tempête des Tropiques, c’est le président de l’Assemblée nationale qui se trouve désormais coincé entre deux dossiers brulants de l’heure :

« Le président du bureau de l'Assemblée nationale a tous les regards sur lui par rapport au RAM. Le FCC veut se montrer encore fort. Déjà, ses députés viennent de réunir les signatures requises en déposant leur motion de méfiance. Un véritable dilemme pour Christophe Mboso N'Kodia Puanga qui se trouve coincé dans un (autre) dossier sensible : la désignation des délégués à entériner pour la nouvelle CENI traîne les pieds ».

L’éditorialiste de Forum des AS parle donc d’un dilemme cornélien : « En l'occurrence, le très controversé RAM-Registre des Appareils mobiles- charrie une motion émanant de l'opposition parlementaire extrêmement toxique dans les travées. Voter la motion équivaudrait à désavouer le ministre mis en cause. Et donc quelque part, à sanctionner un des pans de la politique du Gouvernement. In fine ce serait se faire hara-kiri. Du pain béni, dans ce cas, pour l'opposition parlementaire », écrit le quotidien.

Botter en touche ou repousser la motion au nom de la solidarité politique sonnerait, certes, comme un classique du jeu parlementaire. Loin d'être une spécificité ou une anomalie rd congolaise. Sous tous les cieux parlementaires, la majorité a pour coutume de rejeter une motion de l'opposition, poursuit le journal.