Quatre structures sanitaires appartenant à l’Église du Christ au Congo (ECC), à l’Église kimbanguiste, à l’Armée du Salut, ainsi qu’au Bureau diocésain des œuvres missionnaires (BDOM) de l’Église catholique, ont annoncé jeudi 29 mai la suspension partielle de la gratuité des soins à partir du 5 juin 2025. Cette information est tirée d’une lettre adressée au coordonnateur de la couverture santé universelle, dont une copie a été transmise à Radio Okapi ce dimanche 1er juin.
Ces établissements avaient été sélectionnés pour participer au programme de gratuité des accouchements dans la ville de Kinshasa, lancé le 5 septembre 2023 par le président Félix Tshisekedi. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la couverture santé universelle, qui prévoit la prise en charge gratuite des nouveau-nés.
Dans ce document, ces structures confessionnelles justifient cette décision collective par des arriérés de paiement de factures de huit mois, par le gouvernement de la République, concernant les accouchements.
Selon leur communiqué, ces centres sont dans l’incapacité de couvrir leurs charges courantes. Cette situation résulte notamment du non-paiement des consultations prénatales, préscolaires et des échographies obstétricales depuis plus de vingt mois, de la retenue à la source de 30 % des fonds validés pour l’achat de médicaments, lesquels sont livrés partiellement, ainsi que du non-paiement des soldes des factures d’accouchements antérieurs.
A partir du 5 juin, seuls les consultations et accouchements resteront gratuits, tandis que les frais connexes deviendront payants. Ces structures avertissent que si aucune mesure n’est prise ou solution concrète proposée par le gouvernement avant le 19 juin, tous les actes deviendront payants afin d’éviter une situation irréparable.
Ces hôpitaux précisent que cette décision est prise en attendant une réaction concrète du gouvernement et la signature d’un avenant à la convention de collaboration spécifique aux structures confessionnelles, dans le souci d’assurer des soins de qualité à la population congolaise.