Les négociations entre les représentants du gouvernement et les rebelles du M23 doivent en principe reprendre ce jeudi 10 juillet à Doha, capitale du Qatar.
Ces discussions reprennent alors que les armes continuent de crépiter sur le terrain des hostilités, notamment dans les territoires de Rutshuru, de Masisi et de Nyiragongo, au Nord-Kivu.
Ces combats se poursuivent, provoquant de nouveaux déplacements de populations civiles.
Pour une partie de l’opinion publique, il paraît difficile de croire en un accord de paix tant que la situation militaire reste inchangée.
Le Qatar, pays rompu à l’art de la médiation, entend jouer un rôle de facilitateur, bénéficiant de la confiance des deux parties.
La communauté internationale, quant à elle, suit de près cette initiative.
Pour que le processus de paix soit crédible, plusieurs conditions devront être réunies, à savoir : un cessez-le-feu effectif, le retrait de tous les groupes armés, des garanties de sécurité durables et un mécanisme de suivi, révèlent certains experts.
Mais au-delà des déclarations politiques, c’est sur le terrain que la paix devra se construire.
Le processus de Doha pourrait marquer un tournant, à condition que les deux parties traduisent enfin leurs engagements en actions concrètes.
Cette rencontre devra également aborder la question des groupes armés qui écument l’est de la RDC.
Fin avril dernier, le représentant spécial de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs, Johan Borgstam, en visite à Kinshasa, avait confirmé le soutien de son organisation à la consolidation de la dynamique de paix née de la rencontre du 18 mars dernier à Doha (Qatar), entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame.