
Depuis plusieurs jours, des militaires de l’unité dénommée « Jungle » sont accusés de tracasser la population d’Opienge, territoire de Bafwasende, dans la province de la Tshopo.
Le dernier incident remonte à deux jours, lorsqu’ils ont interpellé deux enseignants de l’école primaire Onali, dans le groupement Waganda. Depuis, ces enseignants seraient torturés quotidiennement. Ces exactions ne sont pas isolées : elles sont devenues une réalité quotidienne pour les habitants de la région.
Des sources locales rapportent également des tirs intempestifs, sans justification apparente. Des cas de viols de femmes dans les champs ont aussi été signalés. L’un des militaires impliqués dans ces agressions aurait été arrêté et transféré à la prison centrale de Kisangani il y a deux semaines.
L’administrateur du territoire de Bafwasende, Willy Shimbiye, confirme ces faits. Il reconnaît que la cohabitation entre civils et militaires est devenue difficile. Une partie de la population aurait même fui vers un autre site situé à 110 km, sur la route nationale numéro 4.
Face à la gravité de la situation, l’administrateur affirme avoir transmis un rapport au comité provincial de sécurité. Il plaide pour le remplacement de cette unité militaire par une autre, davantage respectueuse des droits humains, afin de permettre aux populations locales de retrouver un climat de paix.







