Les violences sexuelles ont atteint un rythme inquiétant en Province Orientale, selon la responsable du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). Plus de 1200 cas de viols y auraient été enregistrés au cours des cinq derniers mois, dont 33% touchent les enfants de moins de 18 ans, rapporte radiookapi.net
C’est un cri de détresse que lance Mme Kingwaya, chef d’antenne du FNUAP/Kisangani. La banque des données de son organisme signale 1 245 cas de viols enregistrés en Province Orientale. Parmi les victimes, au moins 410 sont des enfants de moins de 18 ans dont 96 ont entre 0 et 10 ans. «C’est vraiment dramatique. Nous devons chercher des stratégies, sensibiliser la population pour qu’elle dénonce les violeurs», a-t-elle lancé.
Selon elle, les violeurs se recrutent aussi bien parmi les militaires que dans la population civile. Les premiers commettent leurs actes plus dans les campagnes, les seconds plus dans les centres urbains.
Pour lutter contre ce phénomène, l’antenne du FNUAP/Kisangani s’est lancée dans une campagne de sensibilisation destinée notamment aux militaires basés dans l’arrière-pays. A ce jour, une cinquantaine d’officiers de l’armée et de la police ont déjà bénéficié de la formation sur la lutte contre les violences sexuelles et l’impunité.
