Cette situation dure depuis plus de six mois déjà. Elle a pour conséquences, entre autres, la détention prolongée des prévenus dans la prison centrale de la place et le trafic d’influence, selon les ONG de défense de droits de l’homme de Luiza, rapporte radiookapi.net
C’est au cours d’une rencontre avec des représentants de la Monuc que ces organisations ont fait ce constat. Depuis plus de six mois, le tribunal de grande instance de Kananga n’a pas assuré la rotation de magistrat, ont-elles laissé entendre. Ce qui fait que les 14 prévenus détenus à la prison centrale de Luiza n’ont pas encore été jugés. Le plus ancien d’entre eux a déjà passé cinq mois, selon un gardien de cette maison carcérale.
La section Droits de l’homme de la Monuc recommande ainsi vivement au tribunal de grande instance de Kananga d’affecter un magistrat comme par le passé dans le territoire de Luiza. D’après le procureur de la République près cette instance, les moyens ont fait défaut pour assurer la rotation de nouveaux magistrats dans cette contrée. Il a cependant avoir déjà déclenché le mécanisme pour remédier à la situation, notamment, par la nomination d’un nouveau chef de bureau de la permanence du parquet et l’envoi dans d’un magistrat. Cette nouvelle équipe, selon le procureur, traitera non seulement les cas pendants, mais aussi vérifiera les allégations portées contre la justice dans ce territoire.
