Kamina : conditions de vie difficiles pour femmes et enfants des militaires

Pas de prise en charge, une promiscuité indescriptible, les conditions de vie des femmes des militaires et leurs dépendants à la gare de la SNCC (Société nationale des chemins de fer du Congo) à Kamina deviennent de plus en plus difficiles, depuis plus de 10 jours. Jusqu’à ce jour, 6 enfants sont déjà décédés. Ces femmes parmi lesquelles des veuves des militaires ont été déguerpies de la base militaire de Kamina et doivent rejoindre leur milieu d’origine ou les villes d’affectation de leurs maris, rappelle radiookapi.net

C’est dans un grand hangar que ces familles sont entassées. Démunies, la plupart passent la nuit à même le sol et dans une grande promiscuité. Certaines femmes, écrasées par la faim, continuent à faire la grasse matinée. Les plus courageuses gagnent le centre ville où elles font les travaux ménagers moyennant une rémunération. Ce qui leur permet de nourrir leurs enfants.

Entre temps, les conditions sanitaires sont déplorables. Il n’y a pas de structures médicales qui les encadrent au quotidien. Sans installations sanitaires, la plupart vont dans la brousse d’à côté pour se soulager. Les odeurs nauséabondes gagnent le hangar, rendant cet endroit invivable. C’est justement dans ces conditions que quelques femmes vendent des patates douces grillées, de la braise et des arachides. D’après la présidente de ces femmes, toutes les personnes ont des titres de voyage. Elles n’attendent que la SNCC disponibilise des locomotives. Toutefois, d’après un commandant des FARDC trouvé sur place, depuis que ces femmes sont à la gare, l’état-major général de l’armée nationale leur a envoyé par deux fois de la nourriture.