Hilary Clinton, secrétaire d'État américaine
Kinshasa la capitale sera la première étape de la visite de la secrétaire d’État américaine avant de s’envoler mardi pour Goma où elle va rencontrer le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila. Information livrée par l’ambassade des États-Unis à Kinshasa. Plusieurs observateurs et acteurs de la scène politique congolaise estiment que cette visite est très capitale pour la relance diplomatique de la RDC. Radiookapi.net rapporte ici les enjeux que représente le voyage de Hillary Clinton en RDC.
La République démocratique du Congo, un pays post conflit, peut beaucoup tirer de cette visite. D’abord, c’est un signal fort d’un renforcement des relations diplomatiques avec la première puissance du monde. C’est une main tendue de l’administration américaine pour une coopération directe avec le Congo, surtout qu’une bonne partie de l’opinion publique congolaise voyait la main cachée des États-Unis dans l’agression de la RDC.
S’il discutait en bon partenaire, le Congo peut, par exemple, obtenir l’appui des États-Unis dans la conclusion de nouveaux accords avec le Fonds monétaire international.
Sur le plan militaire, le Congo peut négocier avec les États-Unis le renforcement de la coopération militaire avec l’équipement et la professionnalisation de l’armée congolaise. Cela peut passer par l’implantation en RDC de la direction de l’Africom, le commandement militaire américain en Afrique.
Avec une diplomatie persuasive, le Congo peut également pousser l’Amérique à faire peser des menaces des sanctions sur les entreprises et autres pays occidentaux impliqués dans le pillage des ressources naturelles du Congo. Ce qui est l’une des causes de l’insécurité à l’Est du pays.
En brandissant ses ressources, le Congo peut aussi pousser les Etats-Unis à coopérer directement avec lui sans autres intermédiaires.
Tout ceci ne peut s’obtenir qu’avec une forte diplomatie de développement.
