Parc de Kundelungu : l’ICCN dénonce la vente des carrières par le cadastre minier

Le coordonnateur provincial de l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN) au Katanga dénonce la tentative d’exploitation du parc Kundelungu par l’entreprise minière Chemaf. Cette entreprise possède des carrés miniers dans le parc et exhibe des documents délivrés par le cadastre minier. Chemaf a même dépêché dernièrement ses géologues pour explorer le site, indique radiookapi.net

Pour le conservateur de L’ICCN/Katanga, le parc est une zone interdite à l’exploitation minière. Du côté du cadastre minier, le site octroyé à l’entreprise Chemaf est un espace vide qui n’a rien à avoir avec le parc. Le coordonnateur provincial de L’ICCN/Katanga s’oppose à l’exploration minière dans le parc de Kundelungu par l’entreprise Chemaf. rnFélix Mbayo Lukusa indique que les lois qui régissent l’ICCN n’autorisent pas d’exploitation minière dans un parc et même aux alentours. Il accuse le cadastre minier de vendre des carrés miniers dans ces aires protégées «Je suis en train de me demander, pendant que le cadastre minier a dans son répertoire les zones protégées, par exemple celles de Kundelungu, comment est-ce qu’il continue encore à octroyer des carrées miniers dans des zones protégées? Vraiment ça c’est regrettable, nous sommes en train de nous demander ce qui se passe au niveau de Kinshasa au service de cadastre minier.

Réponse du berger à la bergère, le cadastre minier affirme qu’il n’ y a pas de zones interdites pour l’exploitation minière à l’endroit où se trouvent les carrées miniers de Chemaf dans le parc de Kundelungu. Ce site constitue un couloir d’environ 3 à 4 kilomètres qui sépare deux composantes du parc Kundelungu. Jean Félix Mupande, directeur général du cadastre minier s’explique : « On nous a transmis une carte précise des aires protégées qui est venue de l’ICCN, avec les limites bien précises. Vous n’allez pas trouver des périmètres de recherche là-dessus. Ce couloir sépare deux domaines »rnDe son côté, l’entreprise Chemaf assure qu’elle détient des permis de recherche pour les six carrés miniers se trouvant dans le parc.