Kabambare toujours sans eau potable ni électricité

Kabambare, chef-lieu du territoire du même nom, situé à plus de 450 kilomètres de Kindu dans le sud de la province du Maniema est dépourvu d’eau, d’électricité et de moyens de communication. La cité se trouve dans un enclavement total. Mais, tous ces problèmes devraient bientôt trouver solution, a promis le gouverneur de province, Pascal Tutu Salumu, lors de sa mission, vendredi 8 octobre, à Kabambare. 

Le manque d’eau et d’électricité à Kabambare touche plus de cinquante mille habitants, dont la plupart vit dans des maisons en chaume. 

La population locale est desservie en eau par des sources et certains puits non aménagés. Et cela constitue une source de beaucoup de maladies, surtout pendant la saison sèche, a confirmé le médecin chef de zone de santé. 

Le réseau de la Régie de distribution d’eau (Regideso) mis sur place depuis les années 90 n’avait fonctionné que pendant deux ans. 

Depuis la guerre de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) en 1997, les robinets sont inexistants. 

Les tuyaux à certains endroits sont troués et d’autres volés. 

Par ailleurs, la cité n’est pas électrifiée; sauf, certaines habitations des autorités locales qui sont alimentées à partir des groupes électrogènes. 

A ce sujet, le gouverneur Pascal Tutu a promis, dans un avenir proche, l’installation d’une centrale hydroélectrique sur la rivière Ndandalukala, dans le cadre du programme de Stabilisation et de reconstruction des zones sortant de conflits armés (Starec). 

Ce projet devrait être exécuté par une équipe chinoise, dont  la délégation est attendue à Kindu le 12 octobre. 

Kabambare ne dispose même pas de réseau de téléphonie cellulaire.

Tout cela fait accentuer l’enclavement de cette contrée, même si certains tronçons routiers, entretenus par FHI, sont déjà praticables. 

Cependant, le gros de travail reste à faire pour relier Kabambare à Kongolo dans le Katanga et à Fizi dans le Sud-Kivu, a indiqué l’administrateur de territoire. 

Sur le plan sanitaire, il y a toutefois de progrès, avec la construction récente d’un hôpital. Il ne reste que quelques petits travaux de finissage et la fosse sceptique.