Procès Bemba: la défense a interrogé le témoin 87 sur l’accusation de viol

Jean-Pierre Bemba lors d'une audience à CPI (Archives)Jean-Pierre Bemba lors d’une audience à CPI (Archives)

Jean-Pierre Bemba lors d'une audience à CPI (Archives)

Pendant près de quatre heures à l’audience de jeudi 13 janvier, à la Cour pénale internationale (CPI), les avocats de Jean-Pierre Bemba ont interrogé le témoin numéro 87, victime du viol. Ce dernier n’a pas contredit ses précédentes dépositions.

Me Nick Koffman, du collectif de la défense du sénateur Bemba, a interrogé le témoin 87 sur le moment où le viol a été établi par un médecin.

La victime a déclaré avoir consulté en 2009, soit sept ans après la date du crime.

Cette consultation a été effectuée dans le cadre des enquêtes du procureur de la CPI.

Pour expliquer la durée entre le moment du crime et la consultation, elle a dit à Me Koffman que l’argent qui devait servir pour ses soins médicaux avait été volé par les militaires de Jean-Pierre Bemba qu’elle a identifié comme des Banyamulenge.

A la question de savoir si elle connaissait la Croix Rouge et l’ONG Médecins sans frontières, la victime a répondu par l’affirmative.

Elle a reconnu que ces organisations ne demandent pas d’argent pour l’assistance qu’elles apportent aux victimes des violences sexuelles.

«Il est incompréhensible que la victime ne soit pas allée voir ces organisations humanitaires,» a conclu Me Koffman.

Me Edith Douzima, qui représente les victimes, a considéré que la défense de Jean-Pierre Bemba a posé des questions subjectives.

Son client a tenu bon en ne disant que la vérité, s’est-elle réjouit à la fin de l’interrogatoire.