CENADEP: consultant

Programme CIVSAM

Projet  de promotion  des droits à un accès équitable des plus pauvres  aux ressources et aux moyens d’existence durables  en République Démocratique  du Cong

TERMES DE REFERENCE POUR LA FORMATION EN AGRICULTURE DURABLE ET AGROFORESTERIE – PETIT ELEVAGE ET SOINS VETERINAIRES

Août, 2016

PRESENTATION DU PROJET

Le CENADEP a reçu le financement de l’ONG suédoise Diakonia, Bureau pays RDC, dans le cadre de son Programme CIVSAM, et de son domaine d’intervention lié à la Justice Sociale et Economique ; notamment la répartition équitable des richesses et l’accès aux ressources naturelles, ainsi que l’autonomisation économique des femmes. Ce projet financé par Diakonia a une durée de cinq (5) ans, de 2016 à 2020 ; avec ses zones d’intervention, dans les Provinces de Maï-Ndombe (Territoire d’Inongo) et de l’Equateur (Territoire d’Ingende).

L’accès des groupes les plus vulnérables, notamment les femmes, les jeunes et les peuples  autochtones  aux  richesses et aux ressources naturelles ainsi qu’aux moyens d’existence de façon équitable et durable pause problème dans les Provinces de Maï-Ndombe et de l’Equateur. La présence de nombreuses sociétés d’exploitation forestière (SODEFOR, FORABOLA, SOKIBOIS, ITEBE, RIBAN CONGO, IYEMBE-LOKELE, etc.) qui ne respectent pas les clauses sociales de leurs cahiers de charge et la mise en œuvre de leurs plans de reboisement tel que stipulé par le contrat de concession d’exploitation forestière. Ce qui pause le problème de responsabilité sociétale des entreprises, et empêchent aux communautés locales et aux peuples autochtones de bénéficier des services sociaux de base de qualité et de redevances que ces sociétés devraient payer. En outre, les conflits liés à l’accès aux ressources forestières et aux terres sont exacerbés  par ces sociétés d’exploitation forestière à cause des injustices sociales et économiques qu’elles causent aux communautés locales. Un dialogue s’avère nécessaire entre ces sociétés et les communautés  locales, pour parvenir à une justice sociale et économique ; mais aussi entre les peuples autochtones et les communautés locales (Bantous), pour éviter les conflits fonciers.

Les activités génératrices de revenu (AGR) qui seront mis en œuvre dans le cadre de ce projet permettront de baisser la pression sur les ressources halieutiques du lac Maï-Ndombe, des rivières, du fleuve et les ressources forestières. A cet effet, des étangs communautaires seront aménagés, des activités agricoles et de petit élevage avec des races améliorées seront aussi  mises en œuvre ; afin d’augmenter les revenus des populations vulnérables, notamment les femmes, les jeunes et les peuples autochtones qui constituent environ 75 % des populations locales dans Territoire d’Ingende (Province de l’Equateur) et 30 % dans le Territoire d’Inongo (Province de Maï-Ndombe).  Ces revenus permettront d’améliorer les moyens d’existence des ménages de ces populations vulnérables, tout en contribuant au développement des économies locales et en renforçant la résilience communautaire.

A cet effet, le projet permettra aux communautés bénéficiaires des Provinces de l’Equateur et de Maï-Ndombe d’avoir accès :

Equitable aux richesses et aux ressources naturelles ;
Aux revenus, pour l’autonomisation économique des femmes.

D’où l’intérêt pour CENADEP de mettre en œuvre ce projet avec l’appui de Diakonia pour la justice économique et sociale des communautés locales de Maï-Ndombe et de l’Equateur, plus particulièrement des femmes pygmées et bantous, ainsi que des jeunes.

Le « Projet  de promotion  des droits à un accès équitable des plus pauvres  aux ressources et aux moyens d’existence durables  en République Démocratique  du Congo” a pour objectifs ci-dessous.

Objectif global : Contribuer à l’amélioration des conditions de vie des groupes vulnérables (femmes, jeunes et pygmées).
Objectif spécifique : Renforcer les droits sociaux et économiques des femmes, des jeunes et des pygmées dans les Provinces de Maï-Ndombe et de l’Equateurs, en vue d’améliorer leurs revenus et leur accès aux ressources naturelles.

Le projet a trois (3) résultats majeurs, à savoir :

Résultat 1 : Les bénéficiaires sont structurés et leurs capacités sont renforcées en agriculture durable, petit élevage et soins vétérinaires.
Résultat 2 : Les activités génératrices de revenus sont mises en œuvre de manière efficace.
Résultat 3 : Les stratégies de communication promotionnelle du projet et de visibilité de Diakonia sont mises en place et sont opérationnelles.

CONTEXTE ET JUSTIFICATION

La République Démocratique du Congo (RDC) est un vaste pays d’une superficie de 2 345 000 km2, riche en ressources naturelles et diversifiées tant sur le plan forestier, hydrographique, climatique, que minier et agricole.  Malgré ces potentialités, le pays figure parmi les pays les plus pauvres de la planète (PNUD, 2013). En effet, la pauvreté touche près de 71 % de la population congolaise. Cette pauvreté se manifeste également par un accès très faible aux services sociaux de base (éducation, santé, cadre de vie, etc.). Cette situation découle en partie des décennies de conflits que le pays a traversées ; au cours desquelles, le tissu économique s’est considérablement désintégré. La forêt congolaise est sujette à une déforestation et une dégradation dont le taux est estimé entre 0,2  et 0,3 % par an. Malgré ce faible taux actuel, les menaces qui pèsent sur la forêt congolaise sont importantes et les risques de déforestation dans le futur sont très élevés. C’est ainsi que la RDC s’est engagée dans le nouveau mécanisme international de réduction de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+). La zone géographique de ce projet (Provinces de Maï-Ndombe et de l’Equateur), fait partie des zones d’enjeux REDD+ prioritaires de la RDC, d’où l’intérêt du Gouvernement d’élaborer un Plan de Soutien aux communautés locales et peuples autochtones dans le cadre de la REDD+.

 En outre, il est à souligner que l’incohérence des politiques liée aux superpositions des lois forestière, agricole, foncière et minière entraîne des conflits d’une part entre les communautés locales, les pygmées et les sociétés d’exploitation des ressources naturelles dans la zone d’intervention ; et d’autre part, entre les communautés locales et les peuples autochtones (Pygmées). D’où la nécessité de procéder par une gestion efficace des conflits entre les utilisateurs des ressources naturelles, notamment l’accès équitable à la terre et à la forêt, en l’absence de l’application des politiques pour réguler cet accès, le compromis par la négociation entre les parties prenantes sera encouragé à travers le dialogue.

L’agriculture qui occupe 74 % de la population congolaise, est en effondrement depuis plusieurs années : le Gouvernement ne lui accorde que moins de 10 % du budget national, quant au sous-secteur de l’élevage, il est en régression depuis 1970. Le Gouvernement promeut la réhabilitation des gros bétails au dépend des petits ruminants, d’où la nécessité de relancer l’élevage des petits ruminants afin de permettre aux femmes, jeunes et peuples autochtones d’avoir accès aux revenus.

A cet effet, une formation des bénéficiaires du projet en agriculture durable et agroforesterie permettra d’augmenter les rendements agricoles, et partant leurs revenus ; de même pour la formation en petit élevage et soins vétérinaires, pour améliorer la productivité animale.

Ce qui permettra aux communautés locales et aux peuples autochtones des Provinces de Maï-Ndombe et de l’Equateur de satisfaire leurs besoins socio-économiques, afin d’améliorer leurs conditions de vie.

OBJECTIFS DE LA PRESTATION

III.1 Object global

La présente consultation a pour objectif global d’améliorer la conduite et la gestion d’activités génératrices de revenus par les membres des communautés des pygmées et bantous, notamment les femmes et les jeunes.

III.2 Objectifs spécifiques

Spécifiquement, il s’agit de :

Evaluer de manière participative avec les bénéficiaires (jeunes, femmes pygmées et bantous), les forces, les faiblesses et les menaces par rapport à la culture du maïs et l’élevage de porc, avec les techniques proposées au cours de l’Atelier de formation ; 
Renforcer les capacités des femmes pygmées et bantous, ainsi que des jeunes en techniques agricoles, petit élevage et soins vétérinaire ;
Renforcer les capacités de l’équipe du projet en suivi et évaluation des activités agricoles et d’élevage mises en place.

RESULTATS ATTENDUS

Les résultats attendus sont :

Les bénéficiaires (jeunes, femmes pygmées et bantous) ont évalué de manière participative au cours de l’Atelier, les forces, les faiblesses et les menaces par rapport à la culture du maïs et l’élevage de porc, avec les techniques proposées ; 
Les capacités des femmes pygmées et bantous, ainsi que des jeunes sont renforcés en techniques agricoles, petit élevage et soins vétérinaire ; 
Les capacités de l’équipe du projet sont renforcés en suivi et évaluation des activités agricoles et d’élevage mises en place.

METHODOLOGIE ET MANDAT DU CONSULTANT (FIRME OU BUREAU D’ETUDE) 

V.1 Agriculture  durable et Agroforesterie

L’objectif assigné au consultant est de fournir aux bénéficiaires (Jeunes, femmes pygmées et bantous) la formation (avec démonstration pratique) leur permettant de disposer des pratiques agricoles adaptées à leur milieu, et leur donnant les moyens d’assurer une bonne production, destinée à la fois à la consommation et à la commercialisation. 

Ce Consultant proposera :

Un plan de formation et une méthodologie pour la réalisation des objectifs de la mission ;
Un chronogramme de travail, même succinct, montrant l’adaptation de son plan de travail aux saisons locales ; ce chronogramme peut prévoir 2 missions réparties au cours de l’année et en fonction des saisons, mais la dernière au plus tard en mars 2016 ;
Un plan de suivi et monitoring, à destination de l’équipe du projet ;

Le Consultant doit pouvoir, avec les bénéficiaires (Jeunes, femmes pygmées et bantous),

Identifier des parcelles pour la mise en place d’une expérimentation en matière agricole ;
Mettre en place au moins une parcelle par association cible avec l’implantation de cultures avec les communautés ;
Réaliser un plan de rotation des cultures pour les années à venir ;
Proposer et démontrer différents types de méthodes de protection et fertilisation des sols et de gestion de l’eau ;
Proposer des techniques culturales qui ne font pas appel à des produits chimiques (engrais, produits phytosanitaires, etc.) ;
Intégrer dans la formation des éléments relatifs à la production de semences

V.2 Petit élevage et Soins vétérinaires

Le Consultant va mener les tâches ci-dessous :

Assurer un état des lieux de l’élevage des porcs dans villages ciblés par le projet, prodiguer des conseils tant en matière de soins, entretien, alimentation des animaux qu’en matière de prophylaxie ;
Assurer une formation de base en matière d’élevage des animaux (alimentation, reproduction, etc.) ;
Assurer une formation en soins vétérinaires et suivi des animaux, en privilégiant les techniques préventives et une médication adaptée au contexte local ;
Partant des connaissances et du savoir-faire locaux, former spécialement les éleveurs sur les méthodes prophylactiques de soins des animaux en se basant sur la phytopharmacie ;
Appuyer la recherche de médication locale pouvant être utilisée/fabriquée par les villageois ;
Assurer la formation des bénéficiaires   dans les techniques d’élevage en veillant à l’approche genre, compatible avec l’environnement et la valorisation des déchets ;
Aider à l’identification de personnes formées localement et pouvant être  assuré le suivi des animaux après les missions de consultance.

LIEU DE FORMATION

Territoire d’Ingende, dans la Province de l’Equateur en République Démocratique du Congo.

PROFIL DU CONSULTANT (FIRME OU BUREAU D’ETUDE

Les deux Consultants, dont l’un pour la formation en Agriculture durable et Agroforesterie, et l’autre pour le Petit élevage et Soins vétérinaires, doivent remplir les conditions ci-dessous:

Avoir un diplôme du niveau licence, au moins ou son équivalent en expériences, en agronomie, science vétérinaire ou toute autre discipline similaire ;
Posséder au minimum cinq ans d’expérience professionnelle dans le domaine similaire, l’expérience avec le public-cible étant un plus ;
Disposer d’une expérience pratique éprouvée :

En matière des techniques agricoles durables  et d’agroforesterie, pratiquées en RDC et dans la Province de l’Equateur de préférence ;
En phytopharmacie et prophylaxie animale, en RDC et dans la Province de l’Equateur de préférence.

Maitriser les techniques d’éducation des adultes ;
Parler couramment le Lingala, la maîtrise d’une langue locale (Kimongo et Lotshua) serait un plus.

VII. REPONSE A L’APPEL A CANDIDATURE

Les manifestations d’intérêts rédigées en langue française comprenant : CV, lettre de motivation, offres technique et financière, copie des documents  académiques et des attestations de service rendus doivent parvenir, par courrier ou par E-mail, à l’adresse ci-dessous au plus tard le 03 septembre 2016, sous pli fermé et porter clairement la mention « Recrutement d’un Consultant pour la formation en Agriculture durable et Agroforesterie, Petit élevage et Soins vétérinaires ».

Les candidatures parviendront simultanément par email à l’adresse suivante : [email protected], avec copie à [email protected] et [email protected]  

 

Responsabilités

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