Assemblée nationale : la reforme de la police divise

Les députés en plénière

Les députés en plénière

Le projet de loi qui organise le fonctionnement de la Police nationale congolaise (PNC), en débat mardi à l’Assemblée nationale, divise les députés. Certains sont favorables à l’unification de la police. D’autres députés pensent que cette unification nuirait au principe de séparation de pouvoir, essentiel pourtant pour une démocratie, a constaté radiookapi.net

Le projet de loi comporte 108 articles. Il s’inscrit dans le cadre de la reforme de la police. L’objectif reste de doter la RDC d’une police unique, efficace, civile, républicaine, professionnelle et organisée. Cette unification sous-entend donc l’intégration de la police des frontières, de la police judiciaire des parquets et du bureau central national de l’Interpol dans l’unique police congolaise.

Cependant, les avis des députés nationaux sur le sujet divergent. Une partie de la représentation nationale soutient l’initiative. Ces députés se basent sur l’exemple de certains pays européens qui n’ont pas d’unités de police éparpillées. Ce courant avance que la police de parquet et celle des frontières devront fonctionner sous l’obédience du ministère de l’Intérieur à la place de celui de la Justice, comme c’est le cas actuellement. Ceci, soutiennent-ils, permet un fonctionnement rationnel et organisé du personnel actif.

L’avis contraire de certains élus du peuple balaye d’un revers de la main l’argumentaire de leurs collègues qui soutiennent l’unification des différentes unités de police. Le second courant postule que l’unification de la police tend à annuler le principe de séparation du pouvoir essentiel pourtant pour une démocratie.

La question s’est présentée alors comme un dilemme aux yeux du ministre congolais de l’Intérieur, Célestin Mbuyu, présent dans la salle au moment du débat. Ce dernier a alors demandé 48 heures pour préparer la réponse aux préoccupations suscitées à la chambre basse du Parlement sur la reforme de la PNC.